L'annonce jeudi de créations d'emplois plus fortes que prévu en juin aux Etats-Unis, ainsi que l'engagement renouvelé de la Banque centrale européenne (BCE) à soutenir la reprise fragile de l'économie en zone euro, ont alimenté un rally haussier en Europe cette semaine.

À Paris, l'indice CAC 40 perd 0,2% à 4.483,15 points vers 9h30. À Francfort, le Dax cède 0,07% et à Londres, le FTSE 0,06%. L'indice EuroStoxx 50 recule de 0,22% de la zone euro et le FTSEurofirst 300 de 0,13%.

L'indice Dax, en passe d'afficher sa plus forte hausse hebdomadaire depuis mars, est à nouveau à quelques points de son record historique atteint en juin, alors que le FTSE est près de son plus haut niveau depuis fin 1999 et s'apprête à réaliser sa plus forte avance sur une semaine depuis avril.

En Europe, les valeurs bancaires accusent la plus forte baisse sectorielle en Europe, avec une baisse de 0,69% de l'indice, ainsi que les produits de base (-0,37%) et l'automobile (-0,3%) après les gains de jeudi.

A Paris, BNP Paribas, dont l'amende record de 8,9 milliards de dollars a été annoncée cette semaine, perd 1,4%, plus forte baisse du CAC. Société générale perd 1,4% tandis que Crédit agricole fait exception et avance de 0,65%, deuxième plus forte hausse du CAC.

Erste Group Bank chute de plus de 10% après que le troisième établissement de crédit d'Europe a averti qu'il subirait une perte record cette année en raison de ses mauvaises performances en Hongrie et en Roumanie.

Alstom prend 1,13%, plus forte hausse du CAC. L'Autorité des marchés financiers a jugé jeudi que l'accord conclu entre le gouvernement et Bouygues (+0,3%) dans le cadre du projet de rapprochement avec General Electric constituait une action de concert, ce qui pourrait renchérir le coût de l'entrée de l'Etat dans le capital d'Alstom.

Les chiffres américains de l'emploi ont eu pour effet de faire grimper le rendement des Treasuries à 10 ans, qui a touché son plus haut niveau en deux mois jeudi, à 2,69%. Il se maintient près de ce niveau ce matin, à 2,6411%.

Le dollar se replie légèrement face au yen mais reste près de son pic de deux semaines touché jeudi et se maintient juste au-dessus de 1,36 face à l'euro, au lendemain de la réunion de la Banque centrale européenne, qui a laissé ses taux inchangés un mois après les avoirs abaissé à des plus bas records, tout en se disant prête à soutenir la fragile reprise en zone euro.

"Les chiffres de l'emploi alimentent les anticipations que la Réserve fédérale va commencer à pousser le taux des Fed funds à la hausse d'ici le milieu de l'an prochain", écrit BNP Paribas dans une note à ses clients. "Les marchés sont désormais à l'affût d'un changement de ton de la Fed (...)."

Sur le front du pétrole, le baril de Brent se maintient au-dessus des 111 dollars mais s'apprête a accuser sa plus forte baisse hebdomadaire depuios début janvier avec l'apaisement des craintes de problèmes d'approvisionnements en provenance de Libye.

(Juliette Rouillon pour le service français, édité par)