L'euro a repris du terrain et les obligations souveraines de la zone euro en ont perdu après l'annonce que l'inflation y est tout juste assez forte pour suggérer que la Banque centrale européenne ne prendra pas de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire lors de sa réunion de la semaine prochaine.

L'inflation est remontée à 0,7% ce mois-ci selon Eurostat, légèrement au-dessus de son plus bas de 0,5% touché en mars mais elle set inférieure aux attentes des économistes.

À Paris, le CAC 40 perd 0,36% à 4.481,38 points vers 12h50. À Francfort, le Dax est stable et, à Londres, le FTSE prend 0,21% soutenue par Shell qui prend 4% en vue d'un dividende généreux. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 avance de 0,44%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en recul de 0,11% à 0,29%, sous le coup d'un petit courant de prises de profits.

Les investisseurs avaient les yeux rivés sur la reprise de cotation d'Alstom, qui a bondi de plus de 10% après avoir officialisé un projet de vente à l'américain General Electric de ses activités dans l'énergie pour 12,35 milliards d'euros en se donnant un mois pour conclure un accord et sans exclure une éventuelle contre-offre de l'allemand Siemens.

Le secteur bancaire tire les indices à la baisse. BNP Paribas cède 3,75%, l'une des plus fortes baisses du CAC, après avoir prévenu qu'un litige avec les autorités américaines pourrait lui coûter cher.

L'indice bancaire en Europe cède 0,7% alors que BBVA, la deuxième banque espagnole, recule elle aussi, de 1,33%, à la suite de l'annonce d'une chute de 64% de son bénéfice net du premier trimestre.

Le groupe allemand Daimler perd 1,5% malgré le quasi-doublement de son bénéfice opérationnel trimestriel, victime de prises de bénéfice après avoir surperformé le Dax depuis le début de l'année.

Jusqu'à présent, sur les quelques 31% des sociétés du STOXX 600 ayant publié leurs résultats trimestriels, 55% ont fait aussi bien ou mieux que prévu par les analystes, selon les données de Thomson Reuters StarMine.

Sur le marché des changes, le yen s'est raffermi. La Banque du Japon a prévu pour la première fois une inflation à plus de 2% à un horizon de deux ans, marquant ainsi sa confiance dans la capacité du pays à sortir de la déflation sans qu'elle ait à prendre de nouvelles mesures de soutien.

Le Brent recule vers les 108 dollars le baril dans l'anticipation de stocks records aux Etats-Unis.

A l'issue de sa réunion de politique monétaire de deux jours, le Réserve fédérale américaine devrait réduire une fois de plus le montant de ses rachats d'actifs et donner des indices sur le moment où elle pourra relever les taux.

Auparavant, la publication de la première estimation du PIB américain devrait montrer que l'économie du pays a connu une croissance de 1,2% au premier trimestre, selon une enquête de Reuters auprès d'économistes.

Les investisseurs continuent à suivre l'évolution de la crise ukrainienne, des centaines de séparatistes pro-russes ayant pris d'assaut mardi des bâtiments officiels à Louhansk, renforçant ainsi leur emprise sur l'est de l'Ukraine au mépris des nouvelles sanctions décrétées par l'Union européenne.

(Juliette Rouillon pour le service français, édité par Véronique Tison)