Ce projet, nommé DolWin3, constituera le troisième raccordement de réseau à la zone éolienne DolWin, située dans la partie sud-ouest de la Mer du Nord, et offrira une capacité de 900 mégawatts (MW), a précisé le groupe français dans un communiqué.

Il reposera sur la technologie en courant continu, qui permet de transporter l'électricité sur de longues distances en minimisant les pertes, à travers une ligne à haute tension de 162 kms dans le cas de DomWin3.

"Ce contrat s'inscrit dans le marché très prometteur de la transmission en haute tension à courant continu (...). C'est la partie du marché électrique qui a la plus forte croissance aujourd'hui", a déclaré lors d'une conférence téléphonique Grégoire Poux-Guillaume, président d'Alstom Grid.

"Ce marché pourrait représenter jusqu'en 2020, à l'échelle mondiale, à peu près 50 milliards d'euros (en cumulé)", a-t-il ajouté, soulignant qu'Alstom était en concurrence sur ce créneau avec ABB et Siemens.

Maître d'oeuvre du projet DolWin3, qui devrait être finalisé en 2017, Alstom construira et fournira les stations de conversion terrestre et maritime, ainsi que les systèmes de câbles, et assurera le raccordement effectif au réseau.

En parallèle de ce projet, le groupe français s'est vu attribuer un contrat de service d'une durée de cinq ans qui couvre l'ensemble de la station de conversion terrestre et de la plate-forme, ainsi que le système de conversion maritime.

Le contrat inclut l'inspection, la maintenance, les opérations de modernisation et de réparation, la gestion des pièces de rechange et un support technique.

TenneT exploite environ 20.000 kilomètres de lignes haute-tension et ultra haute-tension qui desservent au total 36 millions d'utilisateurs finaux aux Pays-Bas et en Allemagne.

Avec trois autres projets basés sur la technologie en courant alternatif, l'opérateur fournira globalement environ 6,2 gigawatts (GW) d'électricité éolienne maritime au réseau continental, le gouvernement allemand visant 11 GW d'ici 2022.

L'action Alstom ne bénéficie guère de ces annonces et perd 2,01% à 32,625 euros vers 10h45, pendant que le CAC 40 accuse une baisse de 2,2% au lendemain d'un vote des Italiens qui relance les craintes sur une solution durable à la crise de la zone euro.

Benjamin Mallet, édité par Jean-Michel Bélot