New York (awp/afp) - Wall Street a terminé à des records jeudi, le Dow Jones clôturant pour la première fois au-dessus des 25.000 points après un rapport positif sur l'emploi aux Etats-Unis.

Selon les résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average, l'indice vedette de Wall Street, a pris 152,45 points, à 25.075,13 points (+0,61%).

L'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, a gagné 12,38 points, à 7.077,91 points (+0,18%), également un niveau record, tout comme l'indice élargi S&P 500, qui s'est apprécié de 10,93 points, à 2.723,99 points (+0,40%).

"Les investisseurs poursuivent leur vague d'achats engagée au premier jour de l'année mardi, dans le sillage des données macroéconomiques qui avaient déjà permis une forte hausse des indices en 2017", a réagi David Levy de Republic Wealth Advisors.

A la veille des très attendues statistiques officielles sur l'emploi en décembre, les créations d'emplois dans le secteur privé ont bondi, selon l'enquête mensuelle de la société de services informatiques ADP publiée jeudi, le secteur privé créant 250.000 nouveaux postes après 185.000 en novembre.

"Chaque mois les indicateurs économiques se maintiennent au beau fixe et nous n'anticipons pas de changement pour le moment", a expliqué M. Levy.

Le Dow Jones a ainsi franchi la barre des 25.000 points alors qu'il avait déjà franchi les 24.000 points il y a seulement un peu plus d'un mois.

"Mathématiquement, plus l'indice progresse, plus les seuils sont faciles à franchir. Le passage de 24.000 à 25.000 points ne représente qu'une hausse de 4,17%", a tempéré M. Levy.

Les valeurs financières se sont taillées la part du lion au sein des 11 secteurs qui composent le S&P 500, progressant de 0,94%.

- Contrition de Marc Zuckerberg -

Les données sur l'emploi "mettent l'accent sur un renforcement de l'économie et inévitablement sur les prochaines hausses des taux d'intérêt de la Fed" favorables aux banques, a indiqué David Levy.

Engagée dans un processus de normalisation monétaire, la banque centrale américaine a prévu d'augmenter trois fois ses taux cette année.

Le marché obligataire était mitigé: le rendement des bons du Trésor à 10 ans se tendait à 2,453%, contre 2,447% mercredi soir, mais celui des bons à 30 ans reculait à 2,784%, contre 2,786% la veille.

Sur le front des valeurs Facebook a reculé (-0,18% à 184,33 dollars), son PDG Mark Zuckerberg ayant publié jeudi des voeux en forme de mea culpa, reconnaissant notamment des "erreurs" dans la chasse aux contenus problématiques (propos haineux, "fake news"...) qui pullulent sur le réseau.

Tesla a perdu 0,83% à 314,62 dollars, le constructeur automobile ayant encore repoussé mercredi son objectif de produire des milliers d'exemplaires du Model 3, la voiture avec laquelle il veut conquérir le grand public et qui a alimenté la flambée de l'action en Bourse en 2017.

Sprint a chuté de 4,58% à 5,63 dollars alors que l'opérateur téléphonique américain a annoncé que le Français Michel Combes allait devenir directeur financier au sein du groupe, moins de deux mois après son départ surprise de la tête d'Altice, l'empire des médias et télécoms du magnat franco-israélien Patrick Drahi.

Intel a continué à baisser (-1,83% à 44,43 dollars), malgré la tentative du groupe d'atténuer jeudi, via un communiqué, les inquiétudes au sujet de la vulnérabilité de certaines puces à des failles de sécurité.

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