Amcol, qui avait demandé jeudi dernier à Imerys de préciser sa position après avoir reçu de Minerals Technologies une nouvelle proposition de rachat à 45,75 dollars par titre, a essuyé un refus. Le groupe français de matériaux de construction a annoncé vendredi après la clôture de Wall Street qu'il ne relèvera pas son offre de 45,25 dollars par action, qui valorise le leader mondial de la bentonite, un minerai utilisé dans de nombreux secteurs d'activité comme la fonderie, à 1,7 milliard de dollars, dette comprise.

"Imerys confirme l'intérêt stratégique du rapprochement avec Amcol, mais estime qu'il ne serait pas en mesure de respecter ses objectifs de création de valeur à long terme s'il payait un prix supérieur", a indiqué la société.

Dans son communiqué, Imerys précise que si Amcol décidait de mettre fin à l'accord de fusion signé avec Imerys pour accepter une "offre supérieure", les clauses contractuelles de résiliation de cet accord s'appliqueraient et Amcol devrait verser à Imerys une indemnité de rupture contractuelle. Dans le cas contraire, Imerys reste
disposé à mettre en oeuvre son offre dans les conditions actuelles de l'accord de fusion.

"En lançant l'offre d'acquisition sur Amcol, Imerys a démontré sa capacité à se mobiliser rapidement pour une opération ambitieuse de croissance externe, pertinente sur le plan industriel. Nous avons décidé de ne pas relever notre offre : une acquisition à un prix supérieur ne nous permettrait pas de respecter nos objectifs internes de création de valeur, à l'horizon que nous nous étions fixé. Imerys poursuit la mise en oeuvre de son plan stratégique, visant à développer un groupe industriel cohérent et créateur de valeur", a commenté le PDG d'Imerys, Gilles Michel.

Amcol pourrait donc préférer la proposition de Minerals Technologies.