PARIS - S'il évite tout triomphalisme, l'exécutif français espère que l'amorce d'une inversion de la courbe du chômage lui accordera, outre une bouffée d'air, la crédibilité indispensable à l'achèvement de chantiers comme la formation et la fiscalité.

François Hollande a commenté avec prudence ce virage crucial, qui apporte un peu de crédit à une politique économique dont doutent huit Français sur dix.

Regardés dans le détail, les chiffres du ministère du Travail témoignent d'une réalité contrastée dans une France où l'économie réelle continue de détruire des emplois.

Le nombre de chômeurs de catégorie A, sans emploi, a reculé de 0,6% le mois dernier, mais en tenant compte des personnes ayant exercé une activité réduite, la progression est de 0,8%.

La baisse, notamment chez les jeunes, est d'abord due aux contrats aidés comme les emplois d'avenir - 100.000 seront signés à la fin de l'année.

A l'Elysée et à Matignon, personne ne se hasardait vendredi à dire à partir de combien de mois de baisse l'exécutif considérerait la bataille comme gagnée.

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PARIS - Les députés français ont entamé l'examen d'une proposition de loi visant à pénaliser les clients des prostituées qui, même si elle fait l'objet de divergences dans la plupart des partis, devrait être adoptée sans problème.

Signe du débat qui divise l'opinion publique, deux manifestations distinctes d'opposants, d'une part des prostituées, et d'autre part des partisans du texte, se sont tenues aux abords de l'Assemblée, encadrées par un imposant dispositif policier.

La proposition de loi socialiste, qui reprend un engagement de François Hollande, devrait être solennellement adoptée le 4 décembre. L'UMP devant s'abstenir tandis que les écologistes et les radicaux de gauche entendent majoritairement voter contre. Tous les groupes laissent la liberté de vote à leurs députés.

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PARIS - François Fillon, qui a dérouté plus d'un soutien par ses propos sur le Front national et ses attaques contre Nicolas Sarkozy, met officiellement en sourdine ses ambitions présidentielles pour se consacrer aux élections municipales.

Malgré une mini-tournée toute présidentielle au Sénégal puis en Côte d'Ivoire entamée hier à Dakar dans une relative discrétion, le député UMP de Paris "accélère" la semaine prochaine, selon son service de communication, dans son "tour de France de la reconquête" lancé en mai loin des caméras.

Après une halte lundi à la permanence de Philippe Goujon, président de la fédération UMP de Paris, il enchaînera les déplacements : mardi à Nantes (Loire-Atlantique), dans les Alpes-de-Haute-Provence mercredi, dans les Pyrénées-Atlantiques et en Gironde jeudi, où il fera meeting commun avec Alain Juppé, avant Angoulême (Poitou-Charentes) vendredi.

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VILNIUS - Le sommet de Vilnius consacré au rapprochement entre l'Union européenne et six ex-républiques soviétiques s'est achevé sans ce qui devait être sa grande réussite : la signature par Kiev d'un accord d'association avec l'UE.

Le président ukrainien, Viktor Ianoukovitch, a bloqué les tentatives de compromis de dernière minute visant à relancer les négociations, que l'ex-république soviétique a gelées il y a une semaine. Il assure que l'Ukraine a toujours l'intention de signer cet accord à l'avenir, mais insiste sur l'obtention d'une aide financière pour faciliter le rapprochement de l'Ukraine avec le bloc des Vingt-Huit. Il a jugé "humiliante" la somme de 600 millions d'euros proposée par l'UE.

Sous la pression de Moscou, le président ukrainien a fait savoir la semaine dernière qu'il ne signerait pas l'accord d'association et de libre-échange Ukraine-UE, qui devait être le moment fort du troisième sommet du Partenariat oriental, un vaste projet de rapprochement de l'UE avec six ex-républiques soviétiques d'Europe orientale et du sud du Caucase.

Le refus de l'Ukraine de signer un accord d'association et de se placer dès aujourd'hui dans l'orbite de l'Union européenne permet à Vladimir Poutine de gagner du temps pour convaincre Kiev de rejoindre son projet d'union économique et politique sur les cendres de l'Union soviétique. Même s'il y a des limites à la panoplie employée par le Kremlin pour persuader ses voisins.

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JOHANNESBURG - L'autorité chargée de la lutte anticorruption en Afrique du Sud juge que le président Jacob Zuma devrait rembourser 215 millions de rands (15,5 millions d'euros) de fonds publics ayant notamment permis la construction d'une piscine et d'un enclos à bétail dans sa résidence privée, rapporte la presse.

Officiellement, cette somme a été dépensée pour "renforcer la sécurité" de la résidence de Jacob Zuma à Nkandla, dans les collines de la province du KwaZulu-Natal.

Jacob Zuma, qui est président depuis 2009, a déclaré en 2012 devant le Parlement que l'intégralité des bâtiments de son complexe résidentiel avaient été construits "par nous-mêmes, en tant que famille, et non par le gouvernement".

L'opposition s'appuie désormais sur cette déclaration pour attaquer le président et son parti, le Congrès national africain (ANC), largement majoritaire au Parlement.

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BANGKOK - Quelque 1.500 manifestants antigouvernementaux ont pénétré aujourd'hui dans le complexe abritant l'état-major de l'armée royale thaïlandaise à Bangkok, avant de s'en retirer dans le calme quelques heures plus tard.

Les manifestants réclament le départ de Yingluck Shinawatra, Premier ministre, dont les militaires avaient évincé le frère du pouvoir en 2006.

Un millier d'autres contestataires se sont rassemblés aux abords du siège du parti au pouvoir après avoir rejeté l'appel au dialogue de la chef du gouvernement. Ils ont aussi quitté les lieux au bout de quelques heures.

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DACCA - Une grande usine de textile du Bangladesh travaillant pour des marques occidentales a été détruite aujourd'hui par un incendie déclenché par des ouvriers à la suite de rumeurs faisant état de la mort d'un de leurs collègues sous les balles de la police.

Le feu a ravagé l'immeuble de dix étages situé à Gazipur, à 40 km de Dacca, la capitale, et les pompiers restaient mobilisés pour maîtriser l'incendie qui a gagné quatre bâtiments adjacents. Aucun décès n'a été signalé.

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AMSTERDAM - Une vingtaine d'entreprises ont proposé leurs services pour la destruction de l'arsenal chimique syrien, a-t-on appris de sources proches de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).

L'OIAC, qui supervise l'opération, a invité il y a une semaine les firmes du secteur à manifester leur intérêt en vue de la destruction de près de 800 tonnes d'agents chimiques et de 7,7 millions de litres de résidus.

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AMSTERDAM - Standard & Poor's a privé les Pays-Bas de la note suprême AAA - l'une des dernières de la zone euro - en l'abaissant d'un cran à AA+, tout en adressant à l'Espagne un satisfecit pour ses tentatives de réforme des finances publiques en relevant sa perspective de négative à stable.

A la suite de la décision de l'agence de notation, il ne reste plus que trois pays de la zone euro à bénéficier du AAA auprès des trois agences de notation principales : l'Allemagne, le Luxembourg et la Finlande.

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RENNES - Le tribunal de commerce de Quimper (Finistère) a mis fin aujourd'hui à la période de redressement judiciaire du groupe Doux en validant le plan de continuation présenté mardi en audience par le volailler.

Le tribunal de commerce a notamment entériné l'accord conclu lundi entre la holding de la famille Calmels (D&P), le groupe saoudien Al-Munajem et la famille Doux.

Cet accord prévoit la reprise du groupe Doux par D&P à hauteur de 52,5%, la famille Doux ne conservant que 22,5% des parts contre 80% actuellement, et le groupe Al-Munajem, l'un des principaux clients du groupe, entrant dans le capital à hauteur de 25% des parts.

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BRUXELLES - Le taux de chômage a reculé en octobre pour la première fois depuis février 2011 dans la zone euro, où les prix à la consommation ont par ailleurs augmenté plus que prévu en novembre, deux statistiques publiées par Eurostat qui suggèrent que la reprise économique prend de l'élan.

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PARIS - Les têtes des moines de Tibéhirine, enlevés et assassinés en 1996 en Algérie, seront autopsiées par des experts français, a annoncé hier un des avocats des proches des victimes. Les corps des moines n'ont jamais été retrouvés, ce qui a alimenté des rumeurs sur la cause de leur mort.

Alger affirme que les sept moines ont été décapités par des islamistes qui les avaient enlevés, une thèse qui a été confortée par une revendication du Groupe islamique armé (GIA).

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PARIS - L'enquête devra dire si le bijoutier qui a abattu un malfaiteur qui attaquait son magasin à Sézanne (Marne) était en état de légitime défense, a déclaré aujourd'hui le procureur de la République de Châlons-sur-Marne.

Le commerçant, âgé de 54 ans, a été placé en garde à vue et une information judiciaire devrait être ouverte demain matin.

Ce vol rappelle l'affaire du bijoutier de Nice qui, il y a deux mois et demi, avait tué l'un de ses agresseurs et en faveur duquel les soutiens s'étaient multipliés. Comme pour le joaillier de Nice, une page de soutien au bijoutier de Sézanne a été créée sur Facebook, recueillant d'emblée 35.000 signatures.

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PARIS - Battu pour la cinquième fois d'affilée en Ligue des champions cette semaine, l'OM revient aux affaires domestiques ce soir face à Montpellier avec l'objectif de se rapprocher du trio de tête.