Le résultat dépasse toutefois les prévisions car le groupe financier a réduit fortement ses coûts.

Le bénéfice net, en tenant compte des résultats des opérations interrompues, ressort à 172 millions de dollars, soit 15 cents par action après dilution, contre 831 millions (72 cents) un an auparavant.

Le bénéfice tiré des opérations poursuivies est de 238 millions de dollars, soit 21 cents par action après dilution, contre 858 millions (74 cents). Le consensus de Reuters Estimates donnait sur cette base un BPA de neuf cents.

American Express a réservé une prévision prudente pour cette année. "Nous restons circonspects quant aux perspectives économiques tout au long de 2009; nous pensons que les dépenses des porteurs de cartes resteront en demi-teinte et qu'il y aura une hausse des arriérés et des dépréciations par rapport aux niveaux actuels", note le P-DG Kenneth Chenault dans un communiqué.

Le chiffre d'affaires consolidé a diminué de 11% à 6,5 milliards de dollars.

American Express a réduit ses charges de 15% dans le segment cartes de crédit aux USA, dans le cadre d'un plan d'économies de 1,8 milliards de dollars, le plus ambitieux depuis 2001.

"Nos résultats du quatrième témoignent d'un environnement opérationnel qui est l'un des plus durs qu'on ait observé depuis des décennies", souligne Chenault.

American Express s'est muée en holding bancaire pour accéder à un programme de 3,4 milliards de dollars d'argent public accessible dans le cadre du TARP, dispositif mis en place par le Trésor.

Ses concurrents Discover Financial Services et Capital One Financial ont dit que les pertes sur créances continueraient d'augmenter en 2009, les Américains étant confrontés à une récession profonde et à un chômage qui n'avait jamais été aussi élevé depuis 16 ans.

L'action American Express a gagné 3,6% à 15,76 dollars en après-Bourse, après avoir clôturé en baisse de 5% à 15,20 dollars. Elle a perdu 14% depuis le début de l'année.

Juan Lagorio, version française Wilfrid Exbrayat