LONDRES/BRUXELLES, 27 novembre (Reuters) - Julian Assange a accusé des politiciens américains de la "droite dure" d'avoir fait pression sur les entreprises européennes de cartes de crédit afin qu'elles bloquent quelque 50 millions de dollars (39 millions d'euros) de dons au site qu'il a fondé.

De l'ambassade équatorienne de Londres où il a trouvé refuge en juin, le fondateur de WikiLeaks a déclaré à la presse que l'action des entreprises de cartes de crédit avait forcé son site à publier moins de documents.

Julian Assange a regretté une décision préliminaire rendue mardi par la Commission européenne, selon laquelle Visa Europe, MasterCard Europe et American Express n'ont probablement pas enfreint le droit de la concurrence.

Mastercard a reconnu, selon Assange, que des échanges avaient eu lieu avec Joseph Lieberman, sénateur américain indépendant, qui dirige la commission de la sécurité intérieure du Sénat, et le représentant républicain Peter King, qui préside la même instance à la Chambre des représentants.

Ceci constitue une preuve, pour le fondateur de WikiLeaks, que "des politiciens américains de la droite dure se trouvaient directement derrière le blocus extrajudiciaire des banques contre WikiLeaks".

Ce blocus a empêché 96% des dons provenant d'Europe d'aboutir et a coûté au moins 50 millions de dollars (39 millions d'euros) au site internet, selon Assange. (Alessandra Prentice et Adrian Croft, avec Foo Yun Chee; Agathe Machecourt pour le service français, édité par Jean-Philippe Lefief)

Valeurs citées dans l'article : Visa Inc, Mastercard Inc, American Express Company