Le titre du premier brasseur mondial, qui a ouvert à un plus haut de six mois, prenait 3,57% à 107,4 euros à 11h08 GMT, affichant la meilleure performance de l'Eurostoxx 50 (+0,6%) et tirant vers le haut l'indice sectoriel européen de l'alimentation et des boissons (+0,82%).

Après deux années de baisse, les volumes de bière vendus au Brésil ont augmenté, a déclaré le groupe, qui n'a pas totalement répercuté la hausse des taxes l'année dernière sur les prix de vente.

Le propriétaire des marques Budweiser, Stella Artois et Corona, entre autres, a ajouté que ses coûts avaient également progressé au Brésil en raison de la dépréciation d'environ 40% du real par rapport au dollar, mais qu'ils devraient baisser dans le cours de l'année.

"Nous restons prudemment optimistes pour le Brésil. Nous estimons que 2017 sera meilleure dans l'ensemble que 2016", a déclaré le directeur financier, Felipe Dutra.

Ce dernier a ajouté que la performance du marché américain, le plus important du groupe, était également inférieure aux attentes mais il a évoqué 2017 comme un tournant pour AB InBev dans son ensemble.

Au premier trimestre, le bénéfice brut du groupe a progressé de 5,8%, à 4,809 milliards de dollars (4,401 milliards d'euros), à périmètre comparable et hors effets de change et impact de sa fusion l'année dernière avec SABMiller. Les analystes tablaient sur une hausse de 3,3%, selon un consensus établi par la société.

AB InBev, qui vend deux fois plus de bière que son plus proche concurrent Heineken, a confirmé sa prévision d'une croissance de son chiffre d'affaires cette année.

Dans une note, Morgan Stanley relève que les résultats du premier trimestre constituent un soulagement par rapport à une année 2016 difficile.

Aux Etats-Unis, les ventes en volumes de la Bud Light et de la Budweiser ont diminué.

En revanche, le groupe a fait état d'une hausse de ses ventes en volumes et de ses bénéfices au Mexique, d'une nette amélioration de ses marges en Afrique du Sud, de résultats meilleurs en Europe et d'un bon début d'année en Chine.

Le groupe, qui produit plus d'un quart de la bière bue à travers le monde, a également annoncé des économies supplémentaires de 252 millions de dollars, fruit de sa fusion avec SABMIller, racheté l'an dernier pour presque 100 milliards de dollars.

(Bertrand Boucey et Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français)

par Philip Blenkinsop