PARIS (Reuters) - La Bourse de New York a ouvert sur une baisse marquée mercredi, la prudence de mise avant les déclarations de la Réserve fédérale sur sa politique monétaire et sur la conjoncture économique s'ajoutant aux inquiétudes suscitées par la crise sanitaire et à la difficulté de dégager une tendance de la pluie de résultats du jour.

Quelques minutes après le début des échanges, l'indice Dow Jones perd 402,25 points, soit 1,3%, à 30.534,79, le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 1,54% à 3.790,22 et le Nasdaq Composite cède 1,94% à 13.361,17.

La Fed doit publier à 19h00 GMT les conclusions de sa réunion de politique monétaire mais le marché n'attend aucune modification des taux d'intérêt ni des achats d'actifs; il suivra en revanche avec attention une demi-heure plus tard la conférence de presse de Jerome Powell, le président de l'institution, qui pourrait donner de nouvelles indications sur l'évolution de l'emploi et de l'inflation, ainsi que sur ses conséquences possibles pour les achats de titres de la Fed.

Parallèlement, comme sur les marchés européens, les dernières nouvelles de la crise sanitaire incitent à la prudence, qu'il s'agisse de la hausse ininterrompue du nombre de cas et de décès ou des fermetures de frontières décidées par plusieurs pays.

Plusieurs grandes valeurs de la cote réagissent par ailleurs aux publications de résultats, la journée étant l'une des plus chargées du trimestre en la matière à Wall Street.

Boeing chute ainsi de 3,4% après avoir publié une perte annuelle record et annoncé un nouveau report du lancement de son modèle 777X.

Parmi les autres groupes dont les résultats sont sanctionnés, Starbucks cède 4,19% et AT&T 0,74%.

A la hausse, Microsoft gagne 0,48% après des trimestriels de nouveau dopés par les activités d'informatique dématérialisée ("cloud") sur fond d'essor du télétravail.

A noter aussi, le nouveau bond de 109,49% de GameStop le distributeur de jeux vidéo au coeur depuis plusieurs jours d'une bataille boursière aussi spectaculaire qu'inhabituelle entre de gros vendeurs à découvert et une coalition d'investisseurs individuels.

Apple (-0,85%) et Facebook (-2,61%), entre autres, doivent publier leurs résultats après la clôture des marchés américains.

(Marc Angrand, édité par Jean-Michel Bélot)