* Production en hausse de 100.000 bpj en janvier à 32,4 mlns

* Hausse au Nigeria et Arabie saoudite, repli au Venezuela

* L'accord Opep+ respecté à 138% par les signataires

par Alex Lawler

LONDRES, 31 janvier (Reuters) - La production de pétrole de l'Opep est repartie à la hausse en janvier après un plus bas de huit mois en décembre, des augmentations au Nigeria et en Arabie saoudite ayant compensé une nouvelle baisse des pompages au Venezuela, montre une enquête Reuters publiée mercredi.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole a pompé 32,4 millions de barils par jour (bpj) en janvier, une hausse de 100.000 par rapport à décembre, selon les estimations réunies par Reuters. Le total du mois dernier a été revu en baisse de 110.000 pour afficher son plus bas niveau depuis avril 2017.

Malgré la remontée de janvier, le taux de conformité de l'Opep à l'accord d'encadrement de la production conclu avec la Russie et d'autres Etats fin 2016 a progressé à 138% contre 137% en décembre, donnant à penser que le cartel reste pleinement engagé même si les prix ont retrouvé leurs meilleurs niveaux depuis 2014.

L'Opep réduit sa production d'environ 1,2 million de bpj dans le cadre de l'accord appelé Opep+, qui court jusqu'à fin 2018 et a largement contribué à faire remonter le prix du Brent à 71 dollars la semaine dernière pour la première fois depuis 2014.

Selon les sources interrogées par Reuters, la plus forte hausse en janvier a été le fait du Nigeria, dont la production est passée de 1,86 million de bpj en décembre à 1,93 million du fait de reports de livraisons.

Le Nigeria, comme la Libye, est dispensé de quotas en raison de perturbations et de troubles qui limitent déjà sa production mais les deux pays se sont engagés à ne pas dépasser cette année leurs niveaux de 2017, selon des représentants de l'Opep.

L'Arabie saoudite a augmenté sa production de 50.000 bpj à 10 millions mais son offre reste inférieure à l'objectif assigné et son taux de conformité à l'accord est de 112%.

La production libyenne a augmenté de 30.000 bpj.

La plus forte baisse, de 30.000 bpj, a été pour l'Irak, deuxième producteur de l'Opep, avec un total de 4,36 millions de barils en janvier.

Au Venezuela, où l'industrie pétrolière souffre de la crise économique, la production a reculé de 20.000 bpj à 1,60 million.

L'Opep a un objectif de production implicite de 32,6 millions de bpj en 2018, sur la base des quotas acceptés par 11 de ses membres fin 2016 et des engagements pris par le Nigeria et la Libye.

L'enquête Reuters montre que sa production de janvier a été inférieure de 200.000 bpj à ce seuil, en grande partie à cause de la baisse subie par le Venezuela.

L'enquête est établie sur la base de données maritimes fournies par des sources maritimes et par les flux de données de Thomson Reuters, ainsi que d'informations fournies par des compagnies pétrolières, l'Opep et des sociétés de conseil.

Tableau des estimations de production (Véronique Tison pour le service français)