La production de pétrole et de condensats a été de 11,1 millions bpj en moyenne du 1er au 8 janvier, selon les deux sources, contre 11,21 millions en décembre et 11,247 millions en octobre, niveau de référence pour calculer les coupes en accord avec l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

Cette réduction intervient alors que la Russie connaît une vague de froid, en particulier en Sibérie occidentale, sa principale région productrice, où les températures peuvent descendre jusqu'à -60°C.

Le ministre de l'Energie Alexandre Novak a dit que le nouvel objectif de production était de 10,947 millions bpj, précisant que la Russie voulait réduire la production de 200.000 bpj au premier trimestre puis de 300.000 bpj, comme cela a été convenu avec l'Opep.

Au sein même du cartel, l'Arabie saoudite a réduit sa production de 486.000 bpj au moins, à 10,058 millions en janvier, respectant ainsi pleinement le compromis passé entre l'Opep et de producteurs hors Opep, selon une source du Golfe.

Pour autant, beaucoup d'analystes pensent que la production pétrolière russe augmentera cette année et atteindra même un niveau sans précédent en raison de l'entrée en service de nouveaux gisements.

"Nous pensons que la production de brut et de condensats russe ne diminuera que progressivement par rapport aux niveaux de production notables de septembre à décembre 2016 et atteindra l'objectif de réduction annoncé de 300.000 bpj à la fin du premier semestre 2017", écrivait la semaine dernière le consultant JBC Energy.

"D'une année sur l'autre, toutefois, nous pensons que la production de brut russe augmentera de 170.000 bpj à 11,14 millions bpj en moyenne en 2017".

(Olessia Astakhova, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Juliette Rouillon)