Le Brent a clôturé en hausse de 49 cents, soit 0,44%, à 111,11 dollars lundi, et a gagné 3,73 dollars, soit 3,5% sur l'année.

C'est la quatrième année consécutive de hausse pour l'or noir, qui a même battu son record de 2011, lorsque le baril avait atteint en moyenne 110,91 dollars.

Ces prix élevés ont offert aux membres de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) une manne de 1.050 milliards de dollars, en hausse de 2,5% par rapport à l'année précédente, selon les chiffres du gouvernement américain.

Malgré une année morose pour l'économie mondiale, les cours du Brent ont été soutenus ces derniers mois par les signes de stabilisation de la croissance en Chine, deuxième consommateur mondial de pétrole.

Mais la flambée des prix touche peut-être à sa fin, et pas seulement parce que le "mur budgétaire" menace de faire plonger l'économie américaine en récession.

Les 26 analystes interrogés dans l'enquête mensuelle de Reuters s'attendent à un prix moyen de 108 dollars par baril de Brent l'an prochain en raison d'une croissance économique atone, particulièrement en Europe, et d'une production en hausse.

La production américaine a ainsi atteint son plus haut niveau depuis 19 ans, la découverte de pétrole de schiste ayant poussé l'extraction à sept millions de barils par jour.

Les importations de brut par les Etats-Unis ont du coup reculé à leur plus bas niveau depuis 12 ans.

Dans ce contexte, sur le Nymex, le contrat février sur le brut léger américain (WTI) a fini sur un gain de 94 cents, à 91,74 dollars le baril lundi. Sur l'année, le brut a terminé sur une perte de 7,1%, soit 7,01 dollars après trois années consécutives de hausse.

L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial, a dit de son côté s'attendre à ce que la hausse de la production des autres producteurs pèse sur les prix en 2013 et réduise sensiblement son excédent budgétaire, qui a atteint cette année 387 milliards de riyals (78,3 milliards d'euros).

Les prix devraient à l'inverse rester soutenus par les tensions au Proche-Orient, en particulier celles entourant le programme nucléaire iranien.*

"Les cours du pétrole fluctueront en fonction des conflits au Moyen-Orient", prévient Richard Ilczyszyn, fondateur de iitrader.com LLC.

Téhéran a menacé de fermer le détroit d'Ormuz, par lequel transite plus du tiers du brut mondial transporté par voie maritime, en cas de frappe israélienne ou américaine contre ses installations nucléaires.

Avec Florence Tan à Singapour, version française Tangi Salaün, édité par Véronique Tison

By Christopher Johnson