Le géant de l'acier ArcelorMittal a annoncé mardi qu'il avait fermé trois aciéries en Espagne et partiellement deux autres après la grève de deux semaines des transporteurs qui a perturbé l'approvisionnement en ferraille, minerai de fer et équipements. La société a été contrainte de suspendre la production de son usine de Bergara, au Pays basque, le 16 mars, et de ses usines de Legasa et Lesaka, en Navarre, le 26 mars, en raison de la grève, a déclaré un porte-parole mardi.

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Certaines parties des usines de Gijon et d'Aviles, dans les Asturies, ont été fermées en raison d'un manque d'approvisionnement, a-t-il ajouté. Les autres usines situées à Saragosse, Bilbao et Sagunto, près de Valence, fonctionnaient mardi, mais ont signalé un manque de matières premières et de produits semi-finis provenant des usines arrêtées.

La grève porte un nouveau coup à un secteur à forte intensité énergétique déjà touché par les coûts élevés de l'électricité, qui ont augmenté parallèlement aux prix du gaz dans le sillage de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. ArcelorMittal avait déjà interrompu la production de ses aciéries électriques en Espagne pendant les heures de pointe, lorsque les prix de l'énergie s'envolent, afin de limiter les coûts, qu'elle ne peut pas répercuter entièrement sur ses clients.

Bien que le gouvernement espagnol ait fait des concessions aux transporteurs la semaine dernière, la grève s'est poursuivie dans plusieurs régions du pays mardi.