ROME (awp/afp) - AcciaItalia, consortium formé autour du groupe indien Jindal South West Steel et d'industriels italiens, a relevé son offre de reprise du groupe sidérugique italien Ilva, dont l'adjudication doit être annoncée incessamment, ont indiqué samedi les médias italiens.

AcciaItalia a proposé vendredi soir au gouvernement italien de relever à 1,85 milliard d'euros le prix d'acquisition d'Ilva, tout en s'engageant à embaucher immédiatement 9.800 personnes et à investir quelque 3,1 milliards d'euros dans cette offre que le consortium annonce valable jusqu'au 30 septembre 2017, ont précisé ces sources, citant un communiqué du consortium.

AcciaItalia réunit autour du groupe indien le producteur italien d'aciers spéciaux Arvedi, la Caisse des dépôts italienne et Delfin et la holding de l'homme d'affaires Leonardo Del Vecchio.

Le ministre italien du Développement économique, Carlo Calenda, a indiqué la semaine dernière qu'il prendrait prochainement sa décision. Il a égalemnt reçu une offre de reprise du groupe sidérurugique italien en difficilté de la part du géant mondial de l'acier ArcelorMittal associé à l'italien Marcegaglia. Cette dernière offre a la préférence des commissaires nommés pour prendre en charge la gestion d'Ilva, groupe sidérurgique en difficulté depuis des années.

Selon la presse italienne, le montant de l'offre d'ArcelorMittal serait de 1,8 milliard d'euros contre 1,2 milliard d'euros pour AcciaItalia.

ArcelorMittal (85%) et Marcegaglia (15%) ont signé un pré-accord avec la banque italienne Intesa Sanpaolo qui doit se joindre à leur consortium, baptisé Am Investco Italy, une fois l'offre validée.

ArcelorMittal a promis d'investir 2,3 milliards d'euros dans Ilva, en plus du prix d'achat: 1,1 milliard dans l'environnement et 1,2 milliard dans la production industrielle proprement dite (hauts-fourneaux, etc.)

L'aciérie d'Ilva à Tarente (sud) est accusée d'être l'une des plus polluantes d'Europe.

Lourdement endettée et au bord de l'asphyxie financière, Ilva a été placée sous tutelle par l'Etat italien début 2015, puis nationalisée. L'Etat a lancé début 2016 la procédure pour trouver un repreneur.

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