L'avocat d'Anne Lauvergeon avait annoncé mercredi avoir assigné en référé le géant nucléaire français pour qu'il verse à sa cliente 1 million d'euros d'indemnités de départ et 500.000 euros au titre d'une clause de non-concurrence, en fonction d'un accord "irrévocable" négocié lors de son éviction.

La candidature d'Anne Lauvergeon, qui était à la tête du groupe depuis plus de dix ans, n'avait pas été retenue par Nicolas Sarkozy à la fin de son mandat, en juin dernier.

Elle a été remplacée à la présidence du directoire par son numéro deux, Luc Oursel.

Un porte-parole d'Avera a indiqué jeudi "qu'une étude a été décidée par le Conseil de surveillance le 12 décembre sur les conditions de l'acquisition d'Uramin en 2007."

"Compte tenu de l'étude en cours, le comité des rémunérations a suspendu le versement de ses indemnités", a-t-il ajouté.

Dans un communiqué, Anne Lauvergeon a contredit les propos du porte-parole, affirmant que "le Conseil de surveillance ne s'est jamais prononcé sur la suspension du processus devant conduire au versement de ses indemnités".

"La procédure qu'elle a engagée à l'encontre du groupe vise à la stricte application des engagements contractuels d'Areva à son égard et qu'elle ne demande que le versement de ses indemnités, qu'elle n'a toujours pas perçues sept mois après son départ", ajoute le texte.

Le rachat de la société de gisements africains Uramin en 2007 pour 2,5 milliards de dollars a tourné au fiasco financier.

Gérard Bon, édité par Yves Clarisse