"La plainte de Greenpeace vise à dénoncer l’incompatibilité des augmentations de capital d’EDF avec les règles européennes relatives à la concurrence", écrit l'association dans un communiqué.

"Au lieu de se comporter comme un investisseur avisé, l’Etat apporte un soutien inconditionnel à EDF et à ses projets nucléaires qui mettent à mal la santé financière de l’entreprise", estime Laura Monnier, chargée de campagne juridique pour Greenpeace France.

Contacté par Reuters, EDF, qui a bouclé en mars son augmentation de capital de quatre milliards d'euros, n'a pas souhaité faire de commentaire.

L'électricien public, pénalisé par la baisse des prix de marché de l'électricité, endetté et confronté à de lourds investissements dans le parc nucléaire français, doit aussi financer le projet d'EPR britannique d'Hinkley Point ou encore le rachat de l'activité réacteurs d'Areva.

L'Etat français a souscrit 3 milliards d’euros, soit environ 75% de l’augmentation de capital, et détient 83,10% du capital social d'EDF après réalisation de l’opération.

(Julien Ponthus et Geert de Clercq, édité par Dominique Rodriguez)

Valeurs citées dans l'article : E.D.F., Areva