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(Easybourse.com) En 2009, le chiffre d'affaires de Netbooster a baissé de 33%, à 31 millions d'euros, tout en enregistrant toutefois, un fort rebond au quatrième trimestre. La période de crise serait-elle en passe de s'achever pour votre groupe ?
Ce qui est certain, c'est que la période 2008-2009 a été un peu tendue, non pas qu'Internet soit un marché réellement en crise, mais nous avons pu constater un certain attentisme chez les annonceurs. Nous l'avons d'ailleurs remarqué fin 2009, où cet attentisme s'est atténué dans la mesure où les gens se sont vraiment remis à investir. Cette tendance favorable se confirme sur le début d'année 2010.

Vous prévoyez (d'ailleurs) de réaliser, au cours des 3 prochaines années, une croissance annuelle moyenne de votre marge brute supérieure à 50%. Comment comptez-vous y parvenir ?
Pour mémoire, notre marge brute a progressé de 60% par an en moyenne au cours des dernières années. Cette croissance de la marge brute jusqu'en 2012, nous l'obtiendrons essentiellement par croissance organique complétée par des acquisitions ciblées. La croissance organique se fera à la fois sur des clients existants, de nouveaux clients et de nouveaux pays. La croissance externe se fera via des acquisitions ciblées dans des pays où nous sommes déjà présents afin de renforcer nos expertises ou notre portefeuille.

Quels seront ces nouveaux clients et ces pays ?
Pour les nouveaux clients, il s'agit essentiellement de clients qui sont déjà sur Internet, comme lastminute.com , TF1, le groupe Clarins, mais également des clients qui  souhaitent accélérer leur présence sur le Web.

Quant aux nouveaux pays, nous visons essentiellement les zones Asie et Amérique du Sud et nous allons ouvrir des nouveaux pays dans ces zones.

Avez-vous des dossiers à l'étude actuellement ?
Oui, et il est d'ailleurs probable que nous aurons largement avancé sur cette question d'ici la fin de l'année…

Que visez-vous, en termes chiffrés, pour 2010 ?
Nous ne faisons pas de prévisions dans la mesure où la crise, même si elle semble désormais derrière nous, ne nous empêche pas de rester prudent et de regarder mois après mois comment le marché évolue. Cela étant, nous espérons faire bien mieux en 2010 qu'en 2009.

Quels sont les principales zones d'incertitude ou de risque pesant sur votre activité ?
A ce jour, nous sommes dans une situation positive dans le sens où nous avons subi une crise qui ne nous concernait pas vraiment puisque le marché d'Internet est tout de même resté en croissance. Nous pensons de ce fait que Netbooster est reparti dans une phase de croissance, qui a d'ailleurs toujours été forte depuis nos débuts.

Maintenant, les principales zones de risque sont toujours les mêmes, c'est-à-dire que nous devons être capables de piloter les innovations produits, le recrutement des bons collaborateurs et la satisfaction client.

Comment comptez-vous attirer les clients n'ayant jamais fait de l'Internet ?
D'abord, grâce à notre forte notoriété sur Internet, en particulier dans le domaine du marketing Online. Nous sommes passés en quelques années d'une entreprise de search marketing  à une entreprise de  e-marketing globale. Netbooster est aujourd'hui un acteur international qui emploie plus de 400 personnes.
Le second levier concerne l'expertise dont nous disposons aujourd'hui et qui montre que notre société sait apporter de la valeur ajoutée à nos clients. Nous avons focalisé notre offre sur un modèle de rémunération à la performance et c'est exactement ce que les annonceurs recherchent. Ils sont prêts à partager les bénéfices si vous leur faites gagner de l'argent.

Le marché de la pub sur Internet semble avoir pâti de la crise, comment pallier à cette situation ?
Même si la croissance a été faible en 2009, Internet est le seul secteur où les revenus ont progressé l'année dernière. La demande se concentre désormais sur la publicité à la performance. Je ne pense donc pas que le marché de la pub est atone. En revanche, je pense que ce sont les modèles économiques  qui sont en train de changer.

Concrètement, le modèle historique du CPM (Coût pour mille), qui consiste à payer pour être vu. Il est remplacé par les modèles à la performance type CPA/CPC (Cost per action, ou coût à l'acte / Cost per clic, pour coût au clic) qui permettent au client de ne payer qu'en cas de succès de sa campagne. C'est une révolution que seul Internet est capable d'offrir.

Propos recueillis par Imen Hazgui et Nicolas Sandanassamy

- 20 Avril 2010 - Copyright © 2006 www.easybourse.com

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