Le FD a obtenu une version légèrement expurgée de l'avis, qu'il a publiée sur son site web, par le biais d'une demande au titre de la loi sur la liberté de l'information (Freedom of Information Act).

"Du point de vue des intérêts militaires et sécuritaires néerlandais à moyen et long terme, il est important (...) qu'ASML ne reçoive pas de licence d'exportation pour la livraison de machines EUV à la Chine et que cette technologie unique soit protégée autant que possible", indique l'avis adressé au ministère des affaires étrangères.

EUV fait référence aux machines de lithographie phares d'ASML, qui coûtent 200 millions de dollars chacune et sont utilisées par les fabricants de puces pour créer les circuits des puces électroniques.

Ce conseil a été suivi, car ASML n'a pas livré la technologie EUV à des clients chinois.

Cette publication intervient alors que le gouvernement néerlandais envisage d'imposer des restrictions supplémentaires aux exportations d'équipements anciens d'ASML vers la Chine.

Le Premier ministre Mark Rutte a déclaré le 17 janvier qu'il s'attendait à une "bonne issue" des discussions avec les États-Unis à ce sujet, après avoir rencontré le président Joe Biden à Washington.

La lettre précise également les risques potentiels liés à l'exportation de cette technologie.

"Le risque qu'un État membre de l'OTAN doive à l'avenir se défendre contre des systèmes d'armes produits de manière indépendante augmenterait considérablement si les machines EUV étaient exportées", peut-on lire dans la lettre.

"En outre, notre principal partenaire stratégique en matière de sécurité, les États-Unis, a lancé un appel urgent aux Pays-Bas pour qu'ils n'exportent pas la technologie EUV vers la Chine.