AT&T gagne 0,94% à 29,94 dollars à Wall Street. L'opérateur télécom américain a obtenu l'autorisation des autorités pour racheter les licences de fréquences de son compatriote Qualcomm. Ce rachat, qui concerne 700 MHz de fréquences, devrait permettre le groupe de télécommunications d'accroître son réseau 4G. AT&T attend la finalisation de ce deal pour les jours à venir. En début de semaine, AT&T a abandonné sa tentative de rachat de T-Mobile USA auprès de sa maison-mère Deutsche Telekom.


L'opération aurait couté 39 milliards de dollars au groupe américain. Elle aurait permis à ce dernier de devenir le premier opérateur de téléphonie mobile des Etats-Unis.

En 2010, il détenait 27% des abonnements de téléphone mobile, derrière Verizon Wireless (31 %), mais loin devant Sprint Nextel (14 %) et T-Mobile (9 %).

Pour autant, cette issue était prévisible. Confronté à la résistance du département de la Justice américain et de la Commission fédérale des communication, AT&T avait annoncé en novembre dernier qu'il enregistrait une charge de quatre milliards de dollars liée à l'échec éventuel de la transaction.

Aujourd'hui, cette charge prend tout son sens. Selon les termes du contrat signé en mars, AT&T va verser 3 milliards de dollars pour rupture du contrat à l'opérateur allemand. Lequel va également obtenie un accord de services d'ininérance et un ensemble de licences mobiles pour T-Mobile USA.

De son côté, Deutsche Telekom est contraint de réintégré sa filiale américaine dans ses opértations poursuivies sans que cela ne pénalise sa prévision d'un Ebitda 2011 d'environ 19,1 milliards d'euros.

En dépit des 3 milliards de dollars cash, cet échec constitue une mauvaise nouvelle pour le géant allemand.

Selon des analystes, la cession de T-Mobile USA représentait la meilleure alternative stratégique pour le groupe. T-Mobile USA manquait en effet de taille critique et était en perte de vitesse commerciale. L'analyste précise que le consensus valorisait T-Mobile USA, 20 milliards d'euros ; le prix plus élevé que prévu représentant 2 euros par action Deutsche Telekom.

L'opérateur télécoms allemand entendait utiliser le produit de cession pour réduire son endettement de 13 milliards d'euros et pour racheter des actions à hauteur de 5 milliards d'euros.