Londres (awp/afp) - La chaîne britannique de produits de beauté The Body Shop, en dépôt de bilan, fait l'objet de négociations exclusives en vue de la reprise de son activité au Royaume-Uni par un consortium mené par la société d'investissement Auréa.

Les administrateurs judiciaires de The Body Shop International, à l'issue d'un appel d'offre, "ont conclu un accord d'exclusivité avec un consortium dirigé par le groupe Auréa", ont-ils annoncé dans un communiqué conjoint avec la société d'investissement.

L'accord "n'est pas encore finalisé", et la transaction devrait se concrétiser "dans les semaines à venir", précise le communiqué. Charles Denton, ancien directeur général du parfumeur britannique Molton Brown, serait alors nommé à la tête de la chaîne.

The Body Shop, qui employait environ 7000 personnes dans le monde avant le dépôt de bilan dont 2.200 au Royaume-Uni, avait annoncé en début d'année la fermeture de plus de 80 de ses 198 magasins au Royaume-Uni et plus de 750 suppressions de postes dans le pays.

Cette restructuration devait permettre à l'enseigne de retrouver la "stabilité financière" à long terme, avaient assuré les administrateurs judiciaires du cabinet de conseil FRP, en charge du redressement des activités britanniques de l'entreprise.

La société a été vendue fin 2023 par son ex-propriétaire brésilien Natura Cosmeticos au fonds d'investissement allemand Aurelius, pour environ un quart du milliard d'euros déboursés par le Brésilien lorsqu'il avait racheté en 2017 le groupe au géant français L'Oréal.

Depuis son rachat par Aurelius, le groupe a déjà vendu "des entreprises déficitaires dans une grande partie de l'Europe continentale et dans certaines parties de l'Asie", avait précisé FRP en février.

The Body Shop France a pour sa part été placé début avril en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Paris et deux entreprises, Horizon Pharma et Berger International, s'étaient initialement fait connaître pour une "reprise partielle" des activités.

L'enseigne The Body Shop a été fondée en 1976 à Brighton (sud de l'Angleterre) par l'entrepreneuse britannique Anita Roddick, pionnière des cosmétiques respectueux de l'environnement, non testés sur les animaux, et adepte du commerce équitable.

L'Oréal avait racheté la marque en 2006 pour environ 940 millions d'euros, quand celle-ci était au sommet de sa gloire, et la charismatique femme d'affaires avait été critiquée pour ce choix, accusée par certains de pactiser avec l'ennemi.

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