Le groupe de défense est soupçonné d'avoir versé plus de 2 milliards de dollars à l'Arabie saoudite pour remporter un contrat d'armement il y a plus de vingt ans.

Le fonds de pension, qui représente les employés de la ville de Harper Woods, Michigan, a été débouté cette semaine en appel par la justice américaine, qui a estimé que seule la justice britannique était habilitée à se pencher sur ce dossier.

Mais Patrick Coughlin, l'avocat des plaignants, a indiqué vendredi qu'il n'avait nullement l'intention de se tourner vers les tribunaux de Grande-Bretagne et qu'il envisageait en revanche de saisir la Cour suprême.

Selon la plainte, lancée en septembre 2007, les dirigeants de BAE Systems ont nui aux intérêts de leurs actionnaires en autorisant le versement de commissions. La compagnie britannique s'est défendue de toute malversation pour obtenir ce marché, conclu en 1985. L'accord, dit "Yamamah", a été estimé à 80 milliards de dollars.

L'affaire a également eu des répercussions en Grande-Bretagne. Mais en décembre 2006, le Bureau britannique des fraudes graves (SFO) avait abandonné sa propre enquête sur ce contrat. Tony Blair, alors Premier ministre, avait indiqué qu'une poursuite des investigations menacerait la sécurité nationale et les relations avec l'Arabie saoudite.

Jim Wolf, version française Henri-Pierre André