New York (awp/afp) - Les cours du pétrole sont repartis de l'avant lundi à New York, frôlant de nouveau leurs plus hauts de l'année dans un marché sans grosse actualité, semblant soutenu notamment par des facteurs techniques.

Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en avril, dont c'était le dernier jour de cotation, a gagné 47 cents à 39,91 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

"Nous sommes un peu surpris de voir les cours monter" après les quelques prises de bénéfices glanées vendredi, a déclaré Oliver Sloup, chez iiTrader.com, mettant ce mouvement sur le compte de l'attrait du seuil psychologique des 40 dollars, franchi à plusieurs reprises en séance.

"Mais en fin de compte je pense qu'à ce niveau de prix, on va voir les producteurs américains redémarrer les puits, ce qui va finir par mettre les prix sous pression", a-t-il ajouté.

La société de services pétroliers Baker Hughes avait déjà annoncé vendredi la fin apparente du mouvement précipité de fermetures de puits, en notant qu'il y en avait un de plus en activité que la semaine précédente.

"Je ne serais pas surpris qu'on en voie d'autres redémarrer cette semaine", a ajouté M. Sloup.

Toutefois il s'est dit perplexe, notant que le secrétaire général de l'Opep Abdallah el-Badri avait rappelé lundi, lors d'une conférence de presse, que les excédents actuels du marché du brut atteignaient actuellement 300 millions de barils.

Dans le même temps, M. el-Bardi a aussi estimé que la réunion prévue le 17 avril à Doha entre des pays producteurs de pétrole, membres et non membres de l'Opep, avait de bonne chance de déboucher sur un résultat positif en termes de gel de production.

Il s'est également montré optimiste sur les chances que l'Iran, qui cherche pour l'instant à retrouver le niveau de production qui était le sien avant l'imposition de sanctions internationales, se joigne à terme à cet effort.

Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque, a souligné que le "marché reste très volatil", une tendance qui "devrait s'accentuer à l'approche de la réunion du 17 avril".

"On peut anticiper que la pression diplomatique sera forte sur l'Iran afin que le pays décide à son tour de geler sa production. Il faut donc, dans cette perspective, s'attendre à la multiplication des séances en yoyo", prévenait l'analyste.

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