par Joe Rauch

Le remboursement des aides publiques et des pertes sur créances qui restent élevées expliquent ce résultat.

Cette perte représente 60 cents par action contre 48 cents un an auparavant, lorsque la première banque des Etats-Unis avait dégagé un solde négatif de $2,4 milliards.

Le consensus Thomson Reuters I/B/E/S donnait une perte de 52 cents par action.

Le produit net bancaire a augmenté de 59% à $25,4 milliards, conséquence de l'intégration de Merrill Lynch.

Sur l'exercice annuel, la banque enregistre un bénéfice net de $6,3 milliards contre $4 milliards en 2008, en plein coeur de la crise financière.

Bank of America a remboursé début décembre $45 milliards de fonds reçus dans le cadre du programme public Troubled Asset Relief Program (Tarp). Elle avait ce faisant donné le coup d'envoi à une vague de remboursements d'argent public de la part des grandes banques du pays.

BofA précise que le remboursement a résulté en une charge exceptionnelle de $4 milliards au quatrième trimestre. Si on inclut les dividendes sur les titres préférentiels, cette charge atteint $5,022 milliards. Hors ces charges exceptionnelles, la perte trimestrielle retombe à $194 millions.

Les problèmes des créances sont encore là mais moins pressants, affirme la banque qui précise que la provision pour pertes sur créances a totalisé $10,1 milliards, en baisse de 14% par rapport au troisième trimestre.

"Je dirais que le communiqué des perspectives est raisonnablement optimiste", commente Neil Smith, analyste de WestLB. "Ca aurait pu être pire et la phrase qui compte est celle-ci - 'Nous avons observé une stabilisation des coûts du crédit' - C'est bon pour le business des particuliers".

Les actifs douteux dans leur ensemble totalisaient $35,7 milliards à la fin du quatrième trimestre, en hausse de 5,6% sur la fin du trimestre précédent.

Le bénéfice net de la division marchés internationaux ressort à $4,8 milliards, alors qu'un an auparavant elle accusait une perte nette de $3,7 milliards. Un environnement de trading assaini et l'adjonction de Merrill expliquent cela, a précisé la banque.

L'intégration de Merrill a également dopé la division gestion de placements et de fortune, dont le bénéfice net a augmenté de $816 millions à $1,3 milliard.

L'action a sensiblement baissé en avant-Bourse en réaction à ces résultats puis elle a remonté, affichant un gain de 0,7% à $16,43.

Version française Wilfrid Exbrayat