Comme attendu, la Fed n'a pas touché à ses taux, maintenus à un niveau proche de zéro, et a expliqué que les conditions économiques justifiaient le statu quo monétaire au moins jusqu'à la fin 2013.

Si la Fed s'est dit prête à agir pour soutenir la reprise, elle n'a livré aucune indication sur sa volonté de mettre en place un nouveau plan d'assouplissement quantitatif qui éviterait à l'économie américaine de flancher.

Faute de signal de la part de la Fed, les marchés ont reporté leur attention sur l'Europe où la question de la dette souveraine se pose plus que jamais, se posant la question de l'implication des banques centrales dans la résolution de la crise.

Le Dow Jones des 30 valeurs industrielles américaines a perdu 0,55%, 66,45 points, à 11.954,94, le Standard & Poor's 500, indice de référence des gérants de fonds, a cédé 0,87%, 10,74 points, à 1.225,73 et le Nasdaq, à forte pondération technologique, a abandonné 1,26%, 32,99 points, à 2.579,27. Le S&P 500 est passé en séance sous sa moyenne mobile à 50 jours.

Les indices boursiers américains étaient pourtant parvenus à garder la tête hors de l'eau la majeure partie de la séance, soutenus par les valeurs de l'énergie.

Mais la déception provoquée par les annonces de la Fed conjuguée à la publication de ventes au détail moins bonne qu'attendu au mois de novembre ont eu raison de cette fragile tendance.

Aux valeurs, les bancaires ont accusé le coup. Bank of America terminant sur un repli de 2,38% à 5,32 dollars tandis que JPMorgan a accusé une baisse de 2,34% à 31,29 dollars.

En forte baisse, également, on retrouve les valeurs liées à la consommation. L'action de Best Buy a terminé en baisse de 15,5% à 23,73 dollars après que le distributeur de produits électroniques a fait état d'un bénéfice trimestriel inférieur aux attentes. L'indice du secteur a abandonné 2%.

Nicolas Delame pour le service français

par Ryan Vlastelica