New York (awp/afp) - Wall Street marquait le pas mercredi à la mi-séance après sa forte hausse consécutive à l'élection de Donald Trump, les investisseurs en profitant pour rééquilibrer leurs portefeuilles entre secteurs: le Dow Jones reculait de 0,38% mais le Nasdaq prenait 0,31%.

Vers 17H00 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average perdait 71,32 points à 18.851,74 points tandis que le Nasdaq prenait 16,36 points à 5.291,98 points. l'indice élargi S&P 500 concédait 5,72 points, soit 0,26%, à 2.174,67 points.

L'indice Dow Jones et le S&P 500 pâtissaient de la contreperformance du secteur financier.

Parmi les grandes banques, JPMorgan reculait de 2,42% à 77,44 dollars, Goldman Sachs de 2,37% à 206,18 dollars, Wells Fargo de 2,09% à 51,49 dollars et Bank of America de 1,93% % à 19,77 dollars.

Ce secteur est exposé à un repli technique car "les valeurs financières ont été les grandes gagnantes de la hausse de la semaine dernière", faisant suite à l'élection présidentielle américaine, a expliqué Bill Lynch, de Hinsdale Associates, attribuant cela à la perspective de voir le secteur profiter d'un allégement des réglementations et surtout à la hausse des taux d'intérêts.

A ce sujet, après avoir beaucoup baissé à la suite de l'élection de M. Trump, le marché obligataire remontait un peu. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans baissait un peu à 2,209% contre 2,228% mardi soir, et celui des bons à 30 ans baissait à 2,921% contre 2,966% précédemment.

A l'inverse, les investisseurs revenaient vers les titres du secteur technologique, faisant progresser le Nasdaq. Ils avaient été délaissés dans la période de forte hausse de Wall Street.

"Je pense que cette baisse a été trop marquée", a jugé Bill Lynch de Hinsdale Associates.

Ainsi certaines valeurs phares du secteur progressaient mercredi comme Amazon (+0,72% à 748,58 dollars), Apple (+2,24% à 109,51 dollars) ou encore Netflix (+1,02% à 114,75 dollars).

- Indicateurs décevants -

Plus généralement, "le marché des actions est en surchauffe à court terme, donc la moindre nouvelle qui a un ton négatif donne une excuse pour encaisser les profits" engendrés par la hausse, a expliqué Patrick O'Hare de Briefing dans une note citant notamment le déclin des cours du brut mercredi ou encore la force continue du dollar.

Le billet vert évolue en effet à des plus hauts niveaux depuis plus de 13 ans ans face au panier de devises pris en compte par le "dollar index".

En outre, les investisseurs ont pris connaissance aux Etats-Unis d'une stabilité des prix à la production en octobre et surtout de la stagnation inattendue de la production industrielle sur le même mois.

"La météo très clémente (...) a réduit la demande d'énergie pour le chauffage", a expliqué Ian Sheperdson, de Pantheon dans une note, qui jugeait les détails des chiffres par ailleurs "corrects".

Parmi les résultats dans la distribution, le groupe Lowe's spécialisé dans les articles pour la maison et de bricolage, perdait 3,07% à 69,93 dollars après avoir fait état d'un bénéfice trimestriel par action décevant.

La chaîne de supermarchés Target a en revanche fait mieux que prévu au dernier trimestre et bondissait de 7,42% à 77,74 dollars.

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