Dans 24heures : "Investir prudemment via un produit structuré"

Rubrique hebdomadaire « Regard de banquier » publiée dans 24heures le 6 novembre 2013

Pour investir dans une action qui évolue sans direction précise, parce qu'elle connaît une suite de hausses et de baisses assimilables à un surplace, rien ne remplace un Barrier Reverse Convertible. Derrière ce nom se cache un produit structuré populaire auprès des investisseurs, grâce à des caractéristiques qui le situent entre une obligation et une action.

Deux cas de figure sont possibles à l'échéance du produit, typiquement une année : si le cours de l'action à laquelle celui-ci est adossé est resté au-dessus d'une barrière prédéfinie, l'investisseur reçoit son investissement initial ainsi qu'un coupon élevé, actuellement de 6% à 8%. Par contre, si la barrière a été franchie, l'investisseur reçoit toujours le coupon, mais l'investissement initial est remplacé par l'action sous-jacente.

Mais rien ne vaut un exemple : prenons celui d'UBS. Un investisseur peut anticiper une évolution latérale : le titre a sensiblement baissé récemment (plus de 10% depuis fin octobre), tandis que le potentiel de rebond peut paraître limité en raison d'un gain depuis début 2103 encore confortable (quelque 15%). Le prix d'émission d'un Barrier Reverse Convertible correspondrait à celui de l'action (environ 17 francs), tandis que la barrière pourrait être fixée 25% en dessous (12,75 francs).

Si le scénario d'évolution latérale se vérifie, l'investisseur encaisse un coupon substantiellement supérieur aux rendements obligataires. Le risque pris est celui d'un fort rebond (auquel cas il doit se contenter du coupon et ne participe pas à la hausse) ou d'une baisse en dessous de la barrière (il reçoit une action qui a subi une baisse notable). Il n'y a pas de rendement sans risque, mais un produit structuré permet d'essayer de tirer parti de situations de marché difficiles à exploiter de prime abord.

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