Cette licence va permettre à Bayer HealthCare d'obtenir des animaux transgéniques et de les utiliser en recherche pharmaceutique dans le monde entier et notamment au Japon, précise Cellectis dans un communiqué.

La société française de biotechnologie ne révèle pas le montant des conditions financières de cet accord. Lors de sa création en 2000 par scission de l'Institut Pasteur, elle avait reçu de celui-ci les droits exclusifs sur cette famille de brevets.

"Notre stratégie de licence (...) a eu et a toujours un impact déterminant sur notre développement, comme en témoigne la croissance de Cellectis dans les dix dernières années et représente une composante essentielle de notre stratégie de croissance ", commente André Choulika, le P-DG de Cellectis.

La société qu'il a fondée développe, conçoit et commercialise des protéines qui vont agir comme des ciseaux élaborés pour aller couper une zone précise dans l'ADN.

Une fois la césure accomplie, Cellectis dispose de la technologie nécessaire à l'insertion du gène désiré. Cette insertion a pour principale caractéristique d'être précise et ciblée ce qui, selon les experts, constitue une véritable révolution par rapport aux méthodes existantes.

L'entreprise applique sa technologie dans l'agrochimie, la santé humaine (maladies génétiques), la bioproduction (bactéries, cellules animales) et les outils de recherche.

Elle a déjà noué plus de 50 partenariats avec des groupes mondiaux (Merck, AstraZeneca, Regeneron, BASF) dont, en septembre 2009, un accord de licence avec Monsanto, le spécialiste américain des plants transgéniques.

Ce partenariat sur cinq ans lui a déjà permis de percevoir un paiement initial de 3 millions d'euros. Il pourrait encore recevoir jusqu'à 150 millions de paiements d'étape.

Cellectis a été introduite en Bourse en 2007 au cours de 10,25 euros. Elle a clôturé mardi à 10,72 euros (-0,56%) faisant ressortir une capitalisation boursière de près de 125 millions d'euros.

Noëlle Mennella, édité par Dominique Rodriguez