BHP propose 38,75 dollars par action Petrohawk, soit une prime de 65% par rapport au cours de clôture de Petrohawk jeudi à Wall Street.

Le groupe anglo-australien avait acquis en février pour 4,75 milliards de dollars les parts d'un autre américain, Chesapeake Energy, dans un gisement de gaz de schiste en Arkansas.

BHP et d'autres veulent exploiter cette nouvelle ressource énergétique, à la recherche d'alternatives au charbon. Mais elle pose des problèmes d'environnement au point que certains exploitants font l'objet de poursuites aux Etats-Unis.

Le groupe australien cherche d'autres voies de croissance après avoir manqué en 2008 un rapprochement avec son concurrent Rio Tinto et n'avoir pu, en 2010, racheter le producteur d'engrais canadien Potash pour des motifs réglementaires.

A la différence du minerai de fer et de la potasse, le gaz de schiste est un secteur assez fragmenté. Le directeur général de BHP Marius Kloppers n'anticipe pas d'obstacle réglementaire majeur.

"Si l'ensemble du continent australien employait de l'électricité tirée du gaz naturel... cette chose que nous achetons suffirait à ce besoin pendant 18 ans", a-t-il par ailleurs expliqué.

Petrohawk a des actifs répartis au Texas et en Louisiane, avec une production estimée en 2011 à 158.000 barils d'équivalent pétrole par jour.

Michael Smith et Rebekah Kebede, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Danielle Rouquié