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SAO PAULO, 25 avril (Reuters) - L'opérateur brésilien de télécommunications Oi a entamé lundi des discussions avec une partie de ses créanciers dans l'espoir d'aboutir à la restructuration de quelque 12,7 milliards d'euros de dettes obligataires, des négociations dont pourrait bien dépendre sa survie.

Selon plusieurs sources, le groupe de plus de 25 investisseurs participant aux discussions, qui inclut BlackRock, Citadel et Pacific Investment Management, pourrait signer un accord dès lundi.

La décision d'Oi d'entamer des pourparlers avec ce groupe, conseillé par Moelis & Co, ne signifie pas pour autant que le groupe négociera avec le reste de ses créanciers, notamment les "hedge funds" qui ont acheté des CDS (credit default swaps) liés aux obligations émises par le groupe.

A la Bourse de Sao Paulo, l'action Oi gagnait plus de 17% vers 16h05 GMT, bénéficiant de l'espoir d'une accélération du processus de redressement du groupe.

Une restructuration de la dette de l'opérateur serait l'une des plus importantes jamais conclues en Amérique latine après celle du cimentier mexicain Cemex en 2009, selon les données Thomson Reuters.

Toutefois, la diversité des créanciers, le fait que la dette ait été émise dans des devises multiples et la complexité de la structure de l'endettement (les dettes de plusieurs filiales étant consolidées au niveau du groupe) pourrait compliquer le processus, a déclaré Francisco Velasco, analyste obligataire d'Exotix Partners.

Près de la moitié de la dette de 54,9 milliards de reals (13,7 milliards d'euros) d'Oi doit arriver à échéance d'ici la fin 2017, ce qui la rend difficilement supportable, d'autant qu'elle est à 75% libellée en d'autres devises que le real, lequel s'est déprécié de 16% face au dollar américain sur les deux dernières années.

(Guillermo Parra-Bernal; Marc Angrand pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : BlackRock, Inc., Oi SA