BNP Paribas a annoncé la mise en place d’un plan de départs volontaires de 675 postes au maximum au sein de son activité de banque d’investissement en France, soit plus de 10% des 6 000 personnes qu’elle emploie. En Bourse, l’action BNP Paribas (+0,29% à 45,37 euros) évolue en ligne avec ses concurrents Société Générale (+0,13% à 33,86 euros) et Crédit Agricole (+0,27% à 9,768 euros) alors que Bank of America et Wells Fargo on dévoilé cet après-midi des résultats moins mauvais que prévu.

BNP Paribas a précisé que des mesures de mobilité interne seront mises en œuvre et que 221 nouveaux postes seront créés, notamment dans le digital (expert blockchain, data scientist…). Ce plan prendra effet à l'automne pour une durée de 3 ans. En dehors de la France, d'éventuelles suppressions de postes seront décidées au cas par cas, pays par pays.

Cette réduction des effectifs s'inscrit dans le cadre du plan de transformation de la banque d'investissement annoncé début février par BNP Paribas à l'occasion de la publication de ses comptes 2015. Il doit permettre à la banque de s'adapter aux nouvelles contraintes réglementaires, de faire face à un environnement macroéconomique plus difficile et d'améliorer sa rentabilité.

Invoquant également une pression réglementaire plus importante, Société Générale a aussi annoncé au début du mois la suppression de 125 postes en France dans ses activités de banque de financement et d'investissement.

La réduction des effectifs dans ces activités chez BNP Paribas doit contribuer à la réalisation d'au moins 1 milliard d'euros d'économies d'ici 2019. Le plan de transformation prévoit également le développement de la banque dans des métiers moins consommateurs de fonds propres, comme le conseil.

BNP Paribas s'est aussi donnée comme objectif de faire croitre les revenus de la banque d'investissement de 4% en moyenne d'ici 2019. Ces actions doivent lui permettre d'accroître de 1,6 milliard d'euros le résultat avant impôts de cette activité par rapport à 2015 où il s'était élevé à 3,3 milliards. Le coût de ce plan est estimé à 800 millions d'euros sur 3 ans.