Le secteur bancaire européen est une fois de plus sanctionné lourdement aujourd'hui alors que le dossier grec continue à inquiéter les investisseurs. L'indice DJStoxx européen des banques accuse le recul sectoriel le plus important du marché avec une chute de 4,68%. Le gouvernement n'aurait pas demandé aux banques françaises de participer directement au plan d'aide à destination de la Grèce, selon les sources de Reuters.

Ce plan prévoit le versement de 110 milliards d'euros sur trois ans à Athènes. Les banques françaises se seraient toutefois engagées à maintenir leur exposition à la Grèce selon les mêmes sources. Selon les statistiques de la Banque des règlements internationaux (BRI), l'exposition des banques françaises à ce pays serait légèrement supérieure à 75 milliards de dollars.

En cas de défaut de paiement ou de restructuration de la dette grecque, Standard & Poor's a estimé entre 30 et 50% les fonds que pourraient récupérer les créanciers.

A Paris, les valeurs bancaires connaissent certains des replis les plus importants du CAC 40. Crédit Agricole, très exposé à la Grèce à travers sa filiale Emporiki, recule de 5,02% à 10,50 euros, tandis que BNP Paribas cède 3,06% à 50,71 euros et que Société Générale perd 2,10% à 40,115 euros.

De son côté, la banque franco-belge Dexia abandonne 5,76% à 3,913 euros, pénalisée par une dégradation d'analyste. Société Générale a abaissé sa recommandation à la Vente sur la valeur selon une source de marché. L'objectif de cours a été réduit de 3,9 à 3,5 euros.