New York (awp/afp) - La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé à la mi-séance mercredi, les investisseurs accueillant timidement le projet de réforme des impôts présenté par la majorité républicaine du Congrès: le Dow Jones cédait 0,02% tandis que le Nasdaq prenait 0,57%.

Vers 16H25 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average reculait de 4,44 points, à 22.279,88 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, gagnait 36,07 points, à 6.416,23 points.

L'indice élargi S&P 500 s'appréciait de 0,08%, ou 1,92 point, à 2.498,76 points.

La majorité républicaine du Congrès américain a présenté mercredi son projet très attendu de réforme de la fiscalité.

Publié par le président de la Chambre des représentants Paul Ryan et élaboré en coordination avec la Maison Blanche de Donald Trump, il prévoit notamment de réduire l'impôt sur les sociétés de 35% à 20%, soit en-dessous de la moyenne des pays industrialisés de 22,5%.

Ce projet de réforme toutefois, "n'est vraiment qu'une ébauche, on est encore au tout début du processus législatif", a souligné Quincy Krosby de Prudential. "Il a été préparé par six personnes, il faut maintenant convaincre le reste des Républicains au Congrès, dont les plus conservateurs fiscalement qui vont vouloir compenser toutes ces baisses d'impôts par des coupes dans les dépenses", a-t-elle noté.

Par ailleurs, "on entrevoit déjà l'opposition de certains sénateurs républicains à certaines mesures du projet", a relevé Gregor Volokhine de Meschaert Financial Services. Quant à la rétroactivité des mesures évoquée par le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin, "il n'en est pas clairement question", a-t-il ajouté.

De plus, "les entreprises qui pourraient potentiellement bénéficier le plus de cette réforme, comme les petites et moyennes entreprises, ont déjà bien augmenté au cours des dernières séances", a relevé le spécialiste. L'indice Russell 2000 par exemple, qui représente des entreprises à moyenne capitalisation, est en hausse de plus de 1% depuis lundi quand le S&P 500 recule de 0,10%.

- Twitter double ses messages -

A l'agenda étaient également prévues mercredi plusieurs interventions de responsables de la banque centrale américaine (Fed), dont la gouverneure Lael Brained et le président de l'antenne de St-Louis James Bullard.

"Une nouvelle série de commentaires de représentants de la Fed (mardi) ont renforcé les attentes d'une hausse des taux en décembre", ont souligné les analystes de Charles Schwab.

La présidente de la Fed Janet Yellen avait notamment déclaré que si un resserrement "progressif" de la politique monétaire "est approprié", "il faut se méfier de ne pas agir trop progressivement non plus".

Dans cette perspective, le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans progressait à 2,292% contre 2,236% mardi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,845% contre 2,774% à la précédente clôture.

Les valeurs financières, qui profitent généralement d'une hausse des taux, en bénéficiaient: l'indice regroupant les valeurs du secteur au sein du S&P 500 enregistrait la plus forte hausse en montant de 1,00%.

Au niveau des valeurs, l'équipementier sportif Nike, membre du Dow Jones, perdait 2,97% à 52,10 dollars après l'annonce d'une baisse de son bénéfice net trimestriel et de prévisions mitigées.

Twitter, qui pour se relancer a proposé mardi soir de doubler la longueur de ses messages à 280 caractères, montait de 1,69% à 16,87 dollars.

Le fabricant de puces électroniques, Micron technology, a fait état de résultats trimestriels supérieurs aux attentes et annoncé pour le trimestre en cours des prévisions meilleures que prévu. Son titre grimpait de 7,94% à 36,90 dollars.

Boeing montait de 0,33% à 254,54 dollars. Saisi par le constructeur aéronautique, le gouvernement de Donald Trump a décidé d'imposer des droits antidumping de quelque 220% sur les avions de transport civil CSeries fabriqués par le canadien Bombardier.

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