L'assemblée générale annuelle des actionnaires de Vivendi, qui se tiendra le 22 juin, comportera une résolution donnant à Vivendi la possibilité de racheter et d'annuler jusqu'à 50 % de son capital, ce qui amène certains investisseurs à s'interroger sur le bien-fondé d'une telle proposition.

Bollore est le premier actionnaire de Vivendi avec une participation de 27% dans la société. Le magnat contrôle effectivement le groupe basé à Paris.

Le groupe de Bollore a indiqué dans une lettre à Vivendi qu'il pourrait également vendre certaines de ses actions Vivendi s'il devait participer à la réduction du capital en apportant ses actions.

Glass Lewis et ISS, les deux plus grands conseillers en procuration au monde, ont recommandé aux investisseurs de voter contre les résolutions de rachat et d'annulation d'actions, estimant qu'elles n'étaient pas dans l'intérêt des actionnaires.

Glass Lewis a cité les préoccupations exprimées par le fonds activiste Bluebell, qui craignait que M. Bollore puisse utiliser cet outil pour augmenter sa participation dans le groupe de médias sans proposer d'offre publique d'achat.

Vivendi est en train de se séparer de sa division Universal Music Group (UMG), qui est le label musical derrière des artistes tels que Lady Gaga et Taylor Swift.

Glass Lewis et ISS ont recommandé aux actionnaires de Vivendi de voter en faveur du projet de scission, qui prévoit la cotation d'Universal à Amsterdam. L'accord prévoit la distribution de 60 % des actions d'Universal aux actionnaires de Vivendi.

Universal est évalué à environ 35 milliards d'euros (43 milliards de dollars), dette comprise, selon Vivendi.

(1 $ = 0,8218 euros)