MONTRÉAL (awp/afp) - La décision de la Commission américaine du commerce international (USITC) de rejeter les taxes imposées sur les avions CSeries Bombardier aux Etats-Unis est "une victoire pour l'innovation, la concurrence et la primauté du droit", a estimé vendredi le constructeur aéronautique canadien.

En décembre, le ministère américain du Commerce avait, à la demande de Boeing, imposé des droits compensatoires et antidumping de quelque 300% sur ces avions de 100 à 150 sièges de Bombardier en estimant qu'ils étaient vendus en-dessous de leur prix de fabrication. L'USITC a jugé ces taxes injustifiées.

Bombardier a également estimé que cette décision était "une victoire pour les compagnies aériennes américaines" et leurs passagers.

"Les avions CSeries sont les avions les plus novateurs et les plus efficaces à avoir été créés depuis une génération", a indiqué Bombardier dans un communiqué en soulignant que leur développement et leur production représentaient "des milliers d'emplois aux États-Unis, au Canada et au Royaume-Uni".

"Ce dossier étant réglé, nous continuons à progresser rapidement dans la réalisation de notre partenariat avec Airbus", a rappelé Bombardier.

En octobre, Airbus est venu au secours de Bombardier en prenant 50,01% du programme CSeries, un moyen-courrier entré en service en 2016, avec plus de deux ans de retard et dont le développement à coûté quelque 5,6 milliards de dollars américains.

"La planification de l'intégration se passe bien et nous sommes impatients de livrer les avions C Series au marché américain afin que les compagnies aériennes et le public américains puissent bénéficier des nombreux avantages de ces avions incomparables".

Bombardier avait par ailleurs passé un accord avec le géant européen Airbus pour que les avions CSeries destinés au marché américain soient fabriqués dans une usine d'Airbus en Alabama au sud-est des Etats-Unis.

Bombardier espérait ainsi protéger une commande de la compagnie américaine Delta de 75 avions CSeries, menacée par l'imposition des droits compensatoires et antidumping.

Après la décision américaine, l'action Bombardier bondissait vendredi vers 20H30 GMT de plus de 16% à la Bourse de Toronto, à 3,57 dollars canadiens (2,33 euros).

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