L'exploitant des aéroports de Roissy et d'Orly, dont Augustin de Romanet a été nommé PDG en novembre dernier, propose un dividende de 2,07 euros par action au titre de 2012 contre 1,76 euro pour 2011.

ADP, dont l'Etat détient 52%, entre en 2013 dans une phase de trois années d'investissements plus modérés après un pic au cours des trois années précédentes, permettant une hausse du taux de distribution, porté de 50% à 60%, a expliqué le directeur financier Laurent Galzy à des journalistes.

Cette hausse intervient malgré une baisse de 1,9% du résultat net par du groupe à 341 millions en l'absence des éléments exceptionnels qui avaient bénéficié aux comptes de 2011.

Le groupe a dégagé en 2012 un excédent brut d'exploitation (Ebitda) de 1,017 milliard d'euros, en hausse de 4,6%, avec un chiffre d'affaires en progression de 5,6% à 2,640 milliards.

ADP a profité de l'augmentation des redevances aéronautiques et de la hausse de 11,3% son chiffre d'affaires dans les boutiques situées dans les zones réservées des aéroports à 16,8 euros par passager, avec un objectif de 19 euros en 2015.

Les analystes attendaient en moyenne pour 2012 un chiffre d'affaires de 2,643 milliards d'euros, un Ebitda de 1,002 milliard et un bénéfice net de 346 millions, selon le consensus Thomson Reuters I/B/E/S.

"Ces performances (...) confirment le caractère résilient d'ADP en période de crise et montrent que nous sommes une valeur de croissance", a dit Laurent Galzy, faisant référence à la l'amélioration récurrente des marges du groupe et à la croissance prévue à moyen terme pour le trafic.

Pour 2013, le trafic aérien mondial devrait voir sa croissance ralentir à 4,5% contre 5,2% en 2012, selon l'Association internationale de transport aérien (Iata).

ADP a confirmé viser une hausse de 25% à 35% de son Ebitda entre 2009 et 2015, l'un des objectifs abaissés juste avant Noël en raison du ralentissement du trafic depuis l'été dernier et de la dégradation des perspectives économiques.

Edité par Jean-Michel Bélot

par Cyril Altmeyer