Les deux groupes souhaitent conclure avant la fin de l'année cet "accord stratégique" qui est soumis au feu vert de l'Autorité de la concurrence et de l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes.

"La mutualisation envisagée par Bouygues Telecom et SFR (...) serait comparable à des dispositifs du même type déjà mis en ?uvre dans d'autres pays européens. Chaque opérateur conserverait une capacité d'innovation autonome et une indépendance commerciale totale", ajoute le communiqué.

Cet accord est une riposte à la guerre des prix féroce déclenchée par l'arrivée de l'opérateur Free, filiale du groupe Iliad, sur le marché du téléphone mobile il y a 18 mois.

Pour les opérateurs mobiles français, le partage d'une partie de leurs réseaux est le seul moyen de réduire leur coûts face à l'opposition des autorités européennes de la concurrence à une nouvelle consolidation au marché.

Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, et Fleur Pellerin, ministre chargée des PME, de l'innovation et de l'économie numérique, ont estimé que cette initiative "s'inscrit dans la stratégie du gouvernement de créer les conditions d'investissement pour l'ensemble des opérateurs dans les nouveaux réseaux".

Cette stratégie "apparaît particulièrement adaptée lorsque les niveaux de marges sont plus contraints, comme c'est le cas à l'heure actuelle", ajoutent les deux ministres dans un communiqué.

Noëlle Mennella avec Leila Abboud, édité par Wilfrid Exbrayat

Valeurs citées dans l'article : BOUYGUES, ILIAD, VIVENDI