Le scénario d'une fusion entre Bouygues Telecom et Orange, dont la réalisation tient notamment aux rétrocessions, se précise toujours. Selon les Echos, l'opérateur alternatif Coriolis serait intéressé par la branche Entreprises de Bouygues Telecom, et il pourrait ainsi tripler de taille. Le prix éventuel pourrait atteindre 'plusieurs centaines de millions d'euros'.

Le quotidien des affaires rapporte que Coriolis, qui ne détient pas de réseau en propre et entend rester un opérateur virtuel, aurait l'intention d'entamer des négociations en ce sens avec Bouygues 'cette semaine'.

La part de marché actuelle d'Orange auprès des entreprises en France (70%, estiment les Echos) semble plaider dans le sens de cette cession. Par ailleurs, en décembre dernier, Orange a été condamné par l'Autorité de la concurrence à une amende record de 350 millions d'euros pour abus de position dominante sur les marchés fixes et mobiles destinés aux entreprises.

Fin 2014, la filiale Entreprises de Bouygues Telecom comptait 1,7 million de clients auxquels étaient attachés 800 salariés. Son CA serait selon les sources des Echos proche de 700 millions d'euros.

Le cas échéant, Coriolis et son CA d'un peu plus de 300 millions 'et seulement la moitié dans l'univers professionnel', triplerait de taille. Ces derniers temps, Coriolis a étoffé son offre à destination des entreprises. Selon le fondateur et patron de Coriolis, Pierre Bontemps, “nous aurions la taille critique pour offrir une véritable alternative au quasi duopole futur sur le marché entreprises avec Orange-Bouygues Telecom et SFR. Nous pourrions utiliser le positionnement de challenger de Bouygues Telecom pour nous développer et animer davantage le marché”.

Quid du prix ? Les Echos évoquent 'plusieurs centaines de millions d'euros' et rapportent que Coriolis a déjà mobilisé des lignes de crédit auprès de ses banques.

Cependant, Coriolis pourrait ne pas être le seul sur les rangs, SFR pouvant aussi être intéressé.



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