PARIS (Reuters) - Les opérateurs télécoms français Orange et Free (Iliad) ont annoncé jeudi avoir mis fin aux discussions engagées en vue d'un éventuel partage de leurs antennes mobiles.

Un partage de réseau permet aux opérateurs de réduire leurs coûts de déploiement et de maintenance, à l'image de l'accord dit "Crozon" conclu entre SFR (Altice Europe) et Bouygues Telecom (Bouygues) en 2014.

Dans un communiqué diffusé dans la soirée, l'opérateur historique Orange a indiqué que des discussions en ce sens avaient été engagées avec son rival Free après les enchères pour l'attribution des fréquences 5G qui se sont tenues en octobre.

"Constatant une divergence de stratégie de déploiement, Orange a décidé de mettre fin aux discussions", a expliqué Orange dans le communiqué.

Un peu plus tôt dans la journée, le fondateur et principal actionnaire d'Iliad Xavier Niel avait déjà évoqué un arrêt de discussions mais en mettant en avant d'autres explications.

"On a découvert que le rythme d'une entreprise entrepreneuriale comme peut l'être Iliad, c'est pas celui d'une administration comme est Orange", a dit Xavier Niel lors d'une conférence en ligne organisée par l'Association des journalistes économiques et financiers (Ajef).

"Et donc on n'y arrivait pas. En face de nous, on avait une société qui ne tranchait pas, qui n'avançait pas", a-t-il poursuivi, ajoutant que les deux opérateurs avaient fait le constat que les discussions ne pourraient pas aboutir.

(Bertrand Boucey et Gwénaëlle Barzic)