Zurich (awp) - Burkhalter a vu son bénéfice net reculer de 8,3% sur un an à 14,8 mio CHF au premier semestre. Lundi dans un communiqué, l'installateur électricien zurichois a expliqué ce recul pour l'essentiel par la fonte de plus de moitié des recettes générées par la coentreprise Alpiq Burkhalter Technik, alors que les travaux dans le tunnel ferroviaire du Gothard touchent à leur fin.

Entre janvier et juin, l'entreprise a vu son chiffre d'affaires grappiller 1,3% à 247,6 mio CHF, notamment grâce à des acquisitions ciblées. Le résultat opérationnel (Ebit) en revanche a reculé de 6,3% à 18,5 mio. Ajusté de l'effet de la coentreprise, l'évolution est positive (+2,7%), souligne Burkhalter.

La copie semestrielle du groupe zurichois répond peu ou prou aux attentes des analystes sollicités par AWP pour le chiffre d'affaires et l'Ebit. Le résultat net en revanche est légèrement inférieur aux prévisions.

En conférence téléphonique, le président Gaudenz Domenig a évoqué des chiffres "conformes aux attentes, mais satisfaisants", soulignant l'évolution positive au niveau opérationnel, hors effet Alpiq Burkhalter Technik. "Le chantier du Gothard touche à sa fin", a-t-il ajouté. Le carnet de la coentreprise inclut encore des commandes, "mais ce n'est plus la même chose", a signalé M. Domenig.

Le chiffre d'affaires généré par la joint venture détenue à 50% par l'énergéticien valdo-soleurois a fondu de 56,8% en comparaison annuelle, à 1,29 mrd CHF. En raison des commandes en cours, une dissolution de la coentreprise n'est pas à l'ordre du jour. A plus long terme en revanche, la question sera débattue.

PAS DE RALENTISSEMENT CONJONCTUREL

Selon le directeur général (CEO) Marco Syfrig il n'y a actuellement aucun signal de ralentissement conjoncturel dans la construction en Suisse. Les grands projets se multiplient dans les agglomérations de Zurich, Genève et Berne, ainsi que dans des régions à vocation touristique.

Pour l'ensemble de l'exercice en cours, la direction dit s'attendre à une baisse - non spécifiée - du bénéfice par action par rapport à celui de 2016.

Si le recul devait se confirmer, une réduction du dividende serait envisageable, a indiqué M. Domenig. La politique de dividende en revanche restera inchangée, avec un ratio de distribution particulièrement élevé de 90%.

Dans une note, Martin Hüsler de la Banque cantonale de Zurich (ZKB) souligne que la progression du chiffre d'affaires est attribuable à un effet d'acquisition, alors que la croissance organique a marqué le pas.

Mais grâce au versement des dividendes de la joint venture, Burkhalter jouit d'une position financière nette solide, pouvant servir à rémunérer ses actionnaires ou à financer de nouvelles acquisitions, estime l'analyste de la ZKB, qui recommande de "pondérer au marché".

Les résultats semestriels présentés par le groupe zurichois n'ont pas été du goût des investisseurs. A la Bourse suisse, la nominative Burkhalter s'effritait de 2,9% à 122,60 CHF vers 11h15, dans des volumes frôlant déjà le double de la moyenne journalière. Le SMI progressait de 0,37%.

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