"Tranquillement mais sûrement, le titre de l'éditeur français de logiciels de Business Intelligence, leader du marché, repartait à la hausse depuis juillet, une hausse régulière, sans accroc,… jusqu'à aujourd'hui.

Rappelons que début juillet, l'hebdomadaire financier américain Barron's' estimait que l'on allait bientôt pouvoir considérer Business Objects comme une proie potentielle.

Peu avant, lorsque Business Object avait lançé un « profit warning » sur ses résultats du second semestre, le titre avait sévèrement chuté, alimentant des rumeurs à propos d'une OPA opportuniste initiée par un géant du logiciel ou de l'informatique à l'image de SAP, Cisco Systems, HP, Microsoft ou…Oracle. Une impression renforcée par le dynamisme du marché des fusions-acquisitions -un nouveau record absolu sera inscrit en 2006- et un environnement économico-financier favorable.

Oracle s'est d'ailleurs illustré dans ce domaine en s'emparant coup sur coup de PeopleSoft pour 10,3 milliards de dollars (8,1 milliards d'euros), puis de Retek (convoité initialement par SAP), confortant sa place de numéro un américain des logiciels de gestion et de numéro deux mondial.

Son président, Larry Ellison, n'a jamais caché qu'il pourrait réaliser d'autres opérations de croissance externe en fonction des opportunités, alimentant les rumeurs en tout genre.

Celle du jour est prise très au sérieux par le marché au regard du bond effectué par le titre Business Objects à New-York et à Paris, et surtout de l'envolée des volumes de transaction qui pourrait être le prélude à une offre effective.

Avec une capitalisation boursière de 2,3 milliards d'euros, Business Objects est à la portée d'un mastodonte tel qu'Oracle qui « pèse » plus de 85 milliards de dollars sur le Nasdaq.

Il faut toutefois remarquer qu'il ne s'agit pas de la première fois que Business Objects est gagnée par la fièvre spéculative et que celle-ci pourrait retomber en l'absence de déclaration d'intention de la part d'un des prédateurs pressentis.

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