Une erreur s'est glissée au dernier paragraphe de notre dernière dépêche concernant Carmat. Le titre a en effet grimpé de 52% en 2012, mais cédé environ 12% l'an dernier. Depuis le début de l'année 2014, il affiche un repli de 18,52%. Le reste de la dépêche est inchangé.

Carmat est suspendu à Paris dans l'attente d'un communiqué du groupe. La société française devrait réagir au décès du malade ayant bénéficié le 18 décembre dernier de la première implantation de son coeur artificiel. L'hôpital Georges-Pompidou a indiqué que les causes ne pourront être connues qu'après l'analyse approfondie des nombreuses données médicales et techniques enregistrées. Un porte-parole de la société cité par la presse a jugé "prématuré de tirer des conclusions à partir d'un seul patient, que ce soit avant ou, dans le cas présent, au-delà des 30 jours de survie post-implantation".

En Bourse, avant l'annonce du décès, l'action Carmat a clôturé à 95 euros (-1,81%).

Inventé par le chirurgien français Alain Carpentier, ce coeur artificiel reproduit le fonctionnement du coeur naturel. Il est destiné à des malades souffrant d'une insuffisance cardiaque à un stade terminal et dont l'espérance de vie est très courte. En Europe et en Amérique du Nord, 100 000 à 120 000 patients pourraient potentiellement bénéficier de cette technologie pour un marché mondial estimé à environ 16 milliards d'euros, selon Carmat.

Le prix de ce coeur est estimé par les analystes entre 140 000 et 180 000 euros alors qu'une transplantation classique coûte 250 000 euros en France et presque un million de dollars (730 000 euros) aux Etats-Unis, d'après le groupe.

Avant l'annonce du décès, le groupe avait prévu de poursuivre des tests en France et à l'étranger. En novembre, Carmat espérait mettre un terme aux tests avant fin 2014 pour une commercialisation dans la foulée.

Le groupe a été introduit en Bourse en 2010 à 18,75 euros. L'action a frôlé les 200 euros en juin 2011. Elle affiche un repli de 18,52% depuis le début de l'année après avoir cédé 12% en 2013 et gagné 52% en 2012.

(P-J.L)