18 juin (Reuters) - Le ministère français de l'Economie a demandé à la justice de prononcer la nullité de plusieurs clauses des contrats liant Carrefour et ses franchisés et de prononcer une sanction financière à l'encontre du groupe de distribution, a-t-il annoncé dans un communiqué.

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), qui dépend de Bercy, a déclaré être intervenue devant le tribunal de commerce de Rennes, "pour des pratiques abusives du groupe Carrefour vis-à-vis de ses franchisés et locataires gérants".

La DGCCRF précise que cette intervention s'inscrit dans la procédure introduite par près de 170 franchisés fin 2023.

Dans un communiqué, Carrefour a déclaré contester "vigoureusement" les griefs du ministère, ainsi que le caractère "disproportionné" de l'amende réclamée.

Selon "La Lettre", Bercy réclamerait une amende record de 200 millions d'euros contre Carrefour pour la gestion de son réseau de franchise.

"Le montant de l'amende apparaît évidemment dépourvu de tout fondement au regard de l’impact des clauses contractuelles qui sont en discussion", a précisé Carrefour, ajoutant avoir "une totale confiance dans sa capacité à démontrer la parfaite validité de ses contrats".

La DGCCRF n'a pas confirmé le montant de l'amende demandée dans son communiqué.

L'action du groupe de distribution perd 8,9% à 10h40 GMT. (Rédigé par Augustin Turpin)