L'association de défense des consommateurs estime que sous couvert d'une offre de remboursement de 30 euros apposée sur l'étiquette d'un produit multimédia vendu par la Fnac, les clients sont "très fortement incités à souscrire une assurance SFAM (...) cette assurance étant parfois tout simplement imposée".

Elle dénonce dans un communiqué "l’utilisation d'une promotion dont les conditions de mises en oeuvre ne sont pas explicites pour pousser les consommateurs à conclure de manière systématique des contrats d’assurance lors de l’achat d’un produit multimédia".

Des consommateurs ont ainsi découvert des prélèvements opérés par la SFAM sur leur compte bancaire, alors qu'ils pensaient avoir signé sur une tablette pour obtenir une réduction du prix de l'appareil choisi, précise l'UFC Que Choisir.

En outre, compte tenu des liens capitalistiques existants entre la SFAM et le groupe Fnac Darty, l’association a saisi l'Autorité de la concurrence pour avis sur les conditions permettant de "garantir le respect d’une concurrence libre et non faussée sur la distribution de telles assurances".

Le courtier en assurances avait créé la surprise en annonçant, en février 2018, avoir racheté au fonds activiste Knight Vinke sa participation de 11% dans Fnac Darty, devenant ainsi le deuxième actionnaire du groupe de distribution derrière l'allemand Ceconomy.

Interrogé, le groupe Fnac Darty a déclaré "prendre acte des actions intentées (...) qui feront l’objet d’un examen attentif", ajoutant porter "une attention toute particulière à la formation des vendeurs et la satisfaction de ses clients".

Personne n'était joignable auprès de SFAM.

(Pascale Denis, édité par Dominique Rodriguez)

Valeurs citées dans l'article : Ceconomy, Fnac Darty