Belle semaine boursière pour Cellectis. Après avoir bondi de 27% mercredi gâce à l'octroi de brevets prometteurs aux Etats-Unis, la start-up française spécialisée dans l'édition du génome grimpe de 15% à 21,99 euros cet après-midi. Les investisseurs saluent la prochaine introduction à la Bourse de New York du groupe. Si la date, le nombre d'actions et le prix de l'offre qui serait réalisée à cette occasion n'ont pas encore été déterminés, la société pourrait toucher le jackpot. Cellectis est spécialisée dans l'armement des lymphocytes T, les soldats du système immunitaire.

Grâce à ses « ciseaux à ADN », la biotech équipe ces cellules tueuses de radars afin de les guider vers une cible précise. Cette approche est considérée comme l'une des plus prometteuses dans la lutte contre les cancers qui échappent au contrôle du système immunitaire. Et Cellectis est l'une des rares sociétés à maîtriser l'ingénierie de ces cellules, baptisées CAR-T.

Pfizer ne s'y est pas trompé. En juin dernier, le géant américain a acquis 10% du capital du groupe. Il a déjà versé 80 millions de dollars à Cellectis, auxquels s'ajouteront des paiements allant jusqu'à 185 millions de dollars par médicament.

Sur les marchés, les investisseurs estiment que la capitalisation boursière du groupe (602 millions d'euros) pourrait bondir dans les années à venir. Ils prennent pour exemple le concurrent américain de Cellectis, Juno. Fondé fin 2013, sa capitalisation atteint déjà 4,7 milliards de dollars de capitalisation boursière. Introduit au Nasdaq en juin 2014, Kite, un autre rival, vaut près de 3 milliards de dollars. L'arrivée de Cellectis à New York pourrait donc bien être très fructueux pour ses actionnaires.

(P-J.L)