New York (awp/afp) - Wall Street a débuté la séance en hausse mardi, espérant toujours un apaisement du conflit sino-américain sur le commerce avant une reprise des négociations cette semaine.

Vers 13H50 GMT, l'indice vedette de la place new-yorkaise, le Dow Jones Industrial Average, avançait de 0,30% à 25.835,87 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, prenait 0,40% à 7.852,63 points.

L'indice élargi S&P 500 progressait de 0,31% à 2.865,86 points, à quelques encablures de son plus haut historique atteint fin janvier à 2.872,87 points.

La Bourse de New York a terminé en hausse lundi, profitant déjà d'un vent d'optimisme avant la rencontre entre des émissaires chinois et américains et capitalisant sur deux annonces importantes de rachats d'entreprises par des sociétés américaines: le Dow Jones avait pris 0,35% et le Nasdaq 0,06%.

"Les marchés continuent à trouver du soutien dans l'apaisement de la guerre commerciale alors que des représentants chinois et américains se rencontrent cette semaine", ont commenté les analystes de Charles Schwab.

Cette rencontre "pourrait déboucher sur des négociations entre les présidents Donald Trump et Xi Xinping", ont-ils ajouté.

Pékin a affirmé mardi "garder espoir" d'"obtenir de bons résultats" à l'occasion de ces discussions, tandis que Donald Trump a indiqué ne pas "en attendre grand chose" et fustigé de nouveau une "manipulation" du yuan.

Cette sortie de M. Trump est intervenue simultanément à une nouvelle attaque du milliardaire américain contre le président de la banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, auquel le président reproche de lui compliquer la tâche en relevant les taux d'intérêt.

Alors que les marchés boursiers semblaient y accorder peu d'importance dans la mesure où ce n'est pas la première critique de M. Trump contre M. Powell, le dollar s'affaiblissait.

"Ces commentaires sont interprétés comme une tentative de Trump de faire baisser le dollar et implicitement décourager la Fed de relever ses taux" en affaiblissant l'économie américaine, a expliqué Karl Haeling de LBBW.

"Nous anticipons moins de hausses de taux que la Fed ne le prévoit dans les deux prochaines années. Mais c'est davantage lié aux pays émergents (qui subissent des difficultés liées à la crise financière turque, NDLR) qu'aux recommandations de Donald Trump", a ajouté M. Haeling.

Le marché obligataire se tendait: le taux à dix ans sur la dette américaine montait à 2,841% contre 2,819% à la clôture lundi, et celui à 30 ans à 3,011% contre 2,985% la veille.

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