New York (awp/afp) - Wall Street évoluait en ordre dispersé mercredi en début de séance après une intervention du président de la Réserve fédérale, qui a livré ses perspectives sur l'économie américaine et les dégâts causés par le coronavirus.

Vers 14H20 GMT, son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, reculait de 0,69% à 23.600,93 points.

Le S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises de Wall Street, perdait 0,35% à 2.859,97 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, progressait en revanche de 0,31% à 9.030,76 points.

La Bourse de New York avait fini dans le rouge mardi, accélérant ses pertes en fin de séance, dans un marché sur ses gardes alors que l'activité économique redémarre progressivement dans les Etats fédérés américains: le Dow Jones avait baissé de 1,89% et le Nasdaq de 2,06%.

Jerome Powell, le patron de la Banque centrale américaine, a prévenu mercredi dans un discours que les dommages de la pandémie sur la première économie mondiale pourraient être "durables, ce qui justifie selon lui des plans d'aides d'urgence "coûteux" mais incontournables pour éviter une profonde récession.

A ce jour, le Congrès a fourni quelque 2.900 milliards de dollars de soutien budgétaire aux ménages, aux entreprises, aux prestataires de soins de santé et aux Etats et collectivités locales.

A cet égard, M. Powell a jugé que des aides supplémentaires pourraient s'avérer nécessaires pour répondre au choc économique.

Mardi, les démocrates ont dévoilé au Congrès américain un plan d'aide de 3.000 milliards de dollars pour secourir l'économie des Etats-Unis. Ce plan a toutefois peu de chances d'être adopté au Sénat, contrôlé par les républicains.

Le patron de la Fed a également estimé que l'économie américaine "devrait se remettre en grande partie" une fois que la pandémie sera maîtrisée même si la reprise risque d'être plus lente qu'espéré.

Deuxième vague

Par ailleurs, notent les analystes de Charles Schwab, le marché "continue d'être freiné par des inquiétudes persistantes sur une possible deuxième vague de la pandémie avec des informations sur de nouveaux cas en Asie et en Europe après la réouverture de l'économie dans ces régions".

Les investisseurs restaient également attentifs au regain de tensions entre les Etats-Unis et la Chine, qui pourrait aggraver le ralentissement de l'économie mondiale.

L'administration américaine a affirmé à de multiples reprises disposer de preuves selon lesquelles le nouveau coronavirus proviendrait d'un laboratoire de la ville de Wuhan, berceau de la pandémie.

Pékin a vigoureusement démenti ces accusations, les qualifiant de mensongères et insensées.

"Le rebond ayant suivi les plus bas de l'année fin mars a récemment ralenti en raison d'interrogations sur les valorisations boursières, des tensions sino-américaines, des performances décevantes des banques et des inquiétudes sur un risque de concentration au profit petit groupe de géants boursiers", résume Patrick O'Hare de Briefing.

Au rang des données, les prix à la production des biens et de services ont reculé de 1,3% en avril, soit la plus forte baisse jamais enregistrée, selon l'indicateur PPI du Département du Travail publié mercredi. Les analystes s'attendaient à un repli de 0,5%.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine reculait, s'établissant à 0,6525% contre 0,6651% la veille à la clôture.

dho/vog/oaa