7 septembre (Reuters) - Cineworld, numéro deux mondial de l'exploitation de salles de cinéma, a annoncé mercredi qu'il s'était placé sous la protection de la loi sur les faillites aux États-Unis.

La demande de protection en vertu du chapitre 11 de la loi sur les faillites, qui peut permettre à une société de rester en activité et de restructurer sa dette, concerne les activités de Cineworld aux États-Unis, au Royaume-Uni et à Jersey.

Le groupe, propriétaire des cinémas Regal aux États-Unis, a averti à plusieurs reprises que toute opération de désendettement entraînerait une dilution très importante des actions Cineworld existantes.

Alors que l'industrie du cinéma a du mal à se remettre de la pandémie liée au COVID-19, Cineworld fait de surcroît face à des difficultés de trésorerie.

La société s'est endettée pour financer une partie du rachat de Regal pour 3,6 milliards de dollars en 2017, ainsi que pour survivre à la crise sanitaire.

Sa dette nette s'élevait à 8,9 milliards de dollars (8,95 milliards d'euros) à fin 2021. Hors dettes de location, elle était de 4,84 milliards de dollars (4,86 milliards d'euros).

Le titre Cineworld avait déjà chuté et inscrit un plus bas historique le mois dernier après un article du Wall Street Journal évoquant un risque de faillite aux États-Unis et au Royaume-Uni.

Au moment de la clôture de la Bourse de Londres mardi, la valeur de l'entreprise ne s'élevait plus qu'à 54 millions de livres (62,30 millions d'euros).

Cineworld exploite plus de 9.000 écrans dans 10 pays et emploie environ 28.000 personnes. (Reportage Aby Jose Koilparambil et Yadarisa Shabong à Bangalore; version française Valentine Baldassari, édité par Tangi Salaün)