La troisième banque américaine a indiqué que sa perte trimestrielle représentait 33 cents par action, contre 3,40 dollars sur la même période en 2008.

La perte par action des trois derniers mois de 2009 correspond aux attentes des analystes interrogés par Thomson Reuters I/B/E/S.

Hors effet du remboursement du Tarp et du désengagement de l'accord de partage des pertes, la perte par action du groupe ressort à six cents sur la période.

L'établissement a dû provisionner 8,2 milliards de dollars entre octobre et décembre pour, notamment, couvrir de potentielles pertes de crédit. Ce montant est inférieur de 36% à celui enregistré au quatrième trimestre 2008.

Les pertes nettes de crédit ont atteint 7,1 milliards de dollars sur le trimestre écoulé.

Citigroup a indiqué qu'il continuait d'observer des signes de stabilisation ou d'amélioration du crédit, notamment en Asie et en Amérique latine, alors que la banque a déjà dû comptabiliser près de 100 milliards de dollars de pertes et autres provisions en lien avec le crédit.

Gary Townsend, directeur général d'Hill-Townsend Capital estime que "les problèmes demeurent les mêmes" et souligne que les investisseurs ignorent encore "quand le crédit va finir par s'améliorer de lui-même pour Citigroup".

Il estime cependant que le pire est passé pour les banques en la matière et que la situation pourrait s'améliorer d'ici un ou deux trimestres.

Un avis partagé par Rick Meckler de Libertyview Capital Management, tandis que Matt McCormick, gérant de portefeuille et analyste chez Bahl & Gaynor Investment Counsel, trouve ces résultats "impressionnants".

L'action Citigroup perdait 2,9%, à 3,32 dollars en séance d'avant-Bourse.

Vendredi, JP Morgan Chase, première grande banque à présenter ses résultats trimestriels, avait annoncé un bénéfice de 3,3 milliards de dollars, dopé par les profits de ses activités de banque d'investissement, mais avait aussi fait état d'importantes pertes de crédit, jugées préoccupantes par les investisseurs.

Dan Wilchins, version française Alexandre Boksenbaum-Granier, édité par Marc Angrand