Les résultats de Citigroup montrent comment les filiales de banque d'investissement grèvent les bénéfices des firmes de Wall Street et laissent penser que le quatrième trimestre a été difficile pour des établissements tels que Goldman Sachs Group et Morgan Stanley, qui publient également leurs comptes cette semaine.
A l'inverse, les banques qui se concentrent davantage sur le prêt à la consommation et les prêts aux entreprises se portent mieux dans la mesure où l'économie des Etats-Unis montre des signes de reprise. Ainsi, Wells Fargo, qui a publié ce mardi également, a battu le consensus, grâce à une amélioration de la qualité du crédit et à une croissance des prêts.
Cette tendance se reflétait également la semaine dernière dans les résultats de JPMorgan Chase.
"A l'évidence, l'environnement macroéconomique a eu un impact sur les marchés de capitaux et nous continuerons d'adapter notre activité à l'environnement", explique mardi dans un communiqué le directeur général Vikram Pandit.
La troisième banque américaine par l'actif a fait état d'un bénéfice net de 1,16 milliard de dollars, soit 38 cents par action, contre 1,31 milliard (43 cents) un an auparavant.
Le consensus Thomson Reuters I/B/E/S donnait un BPA de 49 cents. Il y a encore deux semaines, les projections allaient jusqu'à 76 cents. Ce qui fait dire à Jeffrey Sica, président de SICA Wealth Management, que les résultats de Citi sont "épouvantables" étant donné l'ampleur de la réduction des projections de résultats.
Son produit net bancaire a diminué de 12% à 17,2 milliards de dollars durant le trimestre sous revue.
Le revenu tiré de la banque et du trading boursier a chuté de 29%, hors variation comptable liée à une nouvelle valorisation de la dette de la banque.
Les charges tenant aux créances douteuses ont toutefois diminué de 41%, soit de près de deux milliards de dollars à 2,9 milliards.
L'action perdait 4,7% à 29,29 dollars en ouverture.
Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Jean Décotte
par David Henry